Atychiphobe. C’est un mot que j’ai découvert il y a quelques semaines de ça, en Mars 2021, lors d’un énième week-end où j’avais l’impression d’avoir quitté mon corps. Vous connaissez cette sensation ? Celle d’être physiquement à un endroit, mais ne rien ressentir. Être vidé, littéralement, de toute émotion et sentiment, comme si j’avais croisé la route d’un Démentor. Et puis dès qu’on nous parle, on devient agressif ou on fond en larmes, sans pouvoir savoir à l’avance lequel ce sera, ni même pourquoi. Je me suis demandée si cela avait un nom, si j’étais la seule dans ce cas, ou non. Et j’ai trouvé : l’atychiphobie. Je n’étais pas sûre de vouloir faire cet article. Après tout, je ne suis pas une experte sur le sujet, j’ai découvert ça en tapant des mots dans la barre de recherche GOOGLE. J’en ai fait une story sur Instagram et j’ai reçu beaucoup de messages derrière, de gens qui souhaitait en parler ou partager leurs expériences, alors j’ai décidé de me renseigner plus et d’écrire cet article.
Qu’est-ce que l’atychiphobie ?
Comme expliqué dans le titre, c’est la phobie de ne pas être assez bien, d’être un(e) raté(e). C’est aussi la peur de décevoir ceux qui nous entoure, ceux dont l’opinion nous importe. C’est cette peur qui nous rend suceptibe au regard des autres, qui nous met des bâtons dans les roues dès que l’on entreprend quelque chose. C’est la peur d’être « trop bête » ou « incapable ». C’est la peur qui nous fait procrastiner jusqu’à ce qu’on soit en retard et qu’on se dise que nous sommes « idiot » ou qu’on a un problème. Dit comme ça, peut-être que tout le monde est atychiphobe, non ? Peut-être. J’ai trouvé la liste des « 10 signes d’atychiphobie » sur Internet et je pense que peu de gens cochent toutes les cases (c’est mon cas et après en avoir parlé avec plusieurs personnes, on est peu à cocher 9 cases ou les 10).
- Rater vous rend anxieux à l’idée de ce que les autres vont penser de vous,
- Rater vous rend anxieux concernant le futur que vous visez,
- Rater vous anxieux à l’idée que les autres se désintéressent de vous,
- Rater vous fait penser que vous êtes « trop bête » ou « incapable »,
- Rater vous fait peur à l’idée de décevoir vos proches,
- Vous avez tendance à dire aux gens à l’avance que vous ne vous attendez pas à réussir afin de diminuer leurs attentes,
- Quand vous ratez, vous avez du mal à imaginer ce que vous auriez pu mieux faire,
- Vous avez souvent des maux de têtes de dernières minutes ou d’autres symptômes physiques qui vous empêche de terminer votre préparation,
- Vous êtes distrait par des tâches non-urgentes régulièrement,
- Vous procrastinez beaucoup.
Comment lutter contre l’atychiphobie ou aider vos proches qui, peut-être, en souffre ?
Je ne suis pas une experte. Je ne prétends pas savoir comment gérer cette phobie, ni si mes solutions aideront tout le monde à 100%. Moi-même, je suis encore loin du compte. En fouinant un petit peu sur Internet, j’ai trouvé divers conseils, tel que « identifier et clarifier vos pensées, vos émotions et vos actions » [grosso modo, comprendre POURQUOI on a peur de rater et comment on s’auto-sabote pour que ça arrive] ; « s’autoriser à rater » et « reprendre le contrôle« , qui sont pour moi un peu trop vague pour être appliqué et que ça aide.
De mon côté, j’ai décidé de réaliser un petit carnet, que j’appelle « Carnet de la Positivité » (je vais joindre des photos). A l’intérieur, j’ai commencé par une page où j’ai inscrit la définition de l’atychiphobie, entouré de petits mots positifs sur moi que j’ai pu recevoir venant d’amis ou qui ont été écrit lors de stages que j’ai pu réaliser etc…, afin de toujours retrouver ces petits commentaires quand je sens que ça ne va pas.
J’ai enchainé par une page décrivant mes rêves à courts et longs termes (par courts, j’entend « fin de la semaine » et par long, ça peut être 2025). Avoir une petite case à cocher à la fin de chaque semaine, personnellement, me redonne le sourire et me donne la sensation d’avoir fait et complété quelque chose, donc de ne pas avoir « rien fait » de ma semaine (et c’est gratifiant).
Page suivant, j’ai réalisé un petit test (disponible ici) qui est en anglais, pour déterminer mes 5 talents principaux, que j’ai noté sur cette page. Déjà, c’est une bonne base quand on me demande quels sont mes qualités (ça peut servir !) et ensuite, ça me permet également de me dire que j’ai des TALENTS. Quand on a pas le moral, on a tendance à l’oublier, mais si, on en a et j’ai la preuve sous les yeux. J’ai aussi noté les 5 talents que j’utilise le moins, pour me permettre de travailler dessus petit à petit (j’ai prévu une vidéo explicative sur ce test et les résultats).
Et pour le moment, ma dernière page est consacrée aux 10 signes d’atychiphobie et comment aller mieux, en récupérant les quelques solutions trouvées sur Internet ! Mais j’ai prévu d’autres pages pour compléter ce petit carnet, qui arriveront bientôt, comme : « Mes success stories » (pour me souvenir du chemin parcouru et de tout ce que j’ai déjà accompli, ce que j’oublie trop souvent) ; « Mes boosters de confiance » (pour les jours où ça ne va vraiment pas) et une page sur « l’Auto-Sabotage » pour noter ce qui m’empêche d’avancer et comment y remédier. Je m’aide pour tout ça du petit livre « Les 50 règles d’or de la confiance en soi » de Muriel Bensimon, qui est plutôt bien fait !
Si vous êtes également dans ce cas-là, n’hésitez pas à venir m’en parler, sur Instagram ou sur Twitter ! Je serais ravie d’en discuter, de vous aider ou même de découvrir vos techniques pour lutter contre tout ça.
Je pense que vu la période, on a tous besoin d’un petit coup de boost !
C’est marrant, j’ai fait un article sur ce thème il n’y a pas si longtemps, même si je ne connaissais pas du tout le terme d’atychiphobie » donc merci pour la découverte ! 🙂 Du coup, comme je connaissais pas le mot, je savais pas non plus que c’était un vrai concept et pas juste une de mes nombreuses problématiques psychologiques…
De mon côté, j’ai ça de bien que j’ai compris très tôt qu’on pouvait pas plaire à tout le monde et c’est une vraie conviction profondément ancrée chez moi parce que je l’ai capté au collège, donc assez jeune, et du coup ça m’a aussi permis de me construire et ça me permet aussi de me « reprendre » quand j’ai des pensées de « pas assez ». Et en même temps, à côté de ça, je me dis quand même que je ne suis « pas assez musclée pour qu’on tombe amoureux de moi » (oui, c’est bête), « pas assez méritante pour avoir un animal de compagnie », « pas assez jolie », « pas assez cultivée », etc.
Sur les points j’ai 6 oui sûr, 3-4 « parfois » (contrebalancés par mon « je m’en fous de ce que les autres pensent » ce qui me permet de relativiser). Bon… Pas top comme diagnostic x)
Une psy m’a dit que c’était un problème d’affirmation de soi, les solutions sont peut-être à chercher de ce côté-là !
C’est tout à fait ça !