Coma : Les Russes ont un incroyable talent

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Parfois, je m’amuse à découvrir des films dont je n’ai jamais entendu parler avant (et qui sont récent) afin de me faire mon propre avis dessus. C’est comme ça que j’ai découvert le film « Coma », un film de science-fiction russe sorti le 30 Janvier 2019 en Russie (et un petit peu plus tard sur les sites de streaming français). Et il faut dire que le pitch du film a de quoi intriguer.

Le titre est assez transparent sur le contenu du film: on parle de gens dans le coma. Le synopsis officiel est « Après un terrible et mystérieux accident, un jeune architecte talentueux se retrouve entre la vie et la mort dans un monde étrange basé sur la mémoire des personnes plongées dans un profond coma. Dans cet espace – où l’Empire State Building côtoie Big Ben, rivières, glaciers et villes semblent tenir dans une seule pièce une forme de souvenir du monde réel, déformé et tordu par une perception subjective, inconstante et fragmentaire. Le jeune homme va devoir se battre contre de nouvelles lois de la physique pour survivre, rencontrer l’amour de sa vie, espérer trouver une sortie, et se réveiller. » Alors forcément, quand j’ai lu ça, j’ai eu mille idées d’histoires dans la tête. L’idée même que le fait d’être dans le coma peut créer un monde nouveaux, mêle peut-être plus dangereux que le monde réel, est géniale ! C’est assez proche d’Inception sans créer une copie et j’étais vraiment ravie de découvrir le film (en VF, du coup, parce que je ne parle pas couramment le russe).

Alors bien sûr, je ne connaissais aucun acteur (l’acteur principal se nomme Rinal Moukhametov, c’est tout ce que je sais), ni le studio de production et comme je n’ai pas écouté le film en VO et que je ne comprends pas le russe, impossible de savoir si la traduction est fidèle ou non. Mais cela ne m’a pas empêché d’apprécier le film. Alors certes, ce n’est pas le chef d’oeuvre que je m’imaginais en lançant le film, mais il n’a rien de ridicule. Je pense que ce qui m’a un peu gâché le film, c’est sa volonté de faire une fin à la « Inception » qui ne colle pas à la thématique du film et qui est, en plus, assez ridicule puisque contrairement à Inception où tout se passe dans les rêves, mais où rêve et réalité se mélangent parfois, ici, quand on est dans le coma, on hérite de super-pouvoirs. Donc il est assez simple de vérifier si nous sommes toujours dans le coma ou non…non ?

En dehors de ça, le reste est vraiment sympathique. Certaines idées du film sont incroyable mais pas assez approfondies pour être complètement agréable à regarder (on sent qu’il pourrait y avoir plus et du coup, la déception est présente quand ce n’est pas le cas), mais autrement, je trouve les twists plutôt bien imaginés et réalisés. Outre le personnage principal qui est dépeint comme un architecte fier de son premier projet, à qui la vie sourit enfin après des années d’études sans réussir à trouver le moindre travail et qui est désabusé par sa réalité, nous avons également toute une équipe de personnages qui sont décris simplement par leurs prénoms (qui correspond à leurs fonctions dans ce nouveau monde-coma, du moins jusqu’aux révélations finales). Le film parle de la volonté de toujours voir trop grand, trop beau, sans prendre en compte la réalité, de s’imaginer un monde qui n’est pas le sien mais qui serait tout de même mieux, alors qu’il n’a rien de réel. Et bien sûr, il y a également une critique sociale et religieuse, parce que bien sûr.

J’ai passé un excellent moment devant « Coma ». J’ai aimé découvrir cet univers, ce film, les idées présentées et j’ai eu tellement d’idées d’approfondissement de ce concept que je pourrais remplir un carnet de 200 pages. Je conseille fortement aux fans de sci-fi !