Auteur: Rémi Bomont
Editeur : Éditions des mots qui trottent
Genre : Fantasy
Publié le 2 Novembre 2018
Il y a neuf siècles, le monde, frappé par la colère divine, sombra dans une ère rédemptrice où les âmes conscientes furent condamnés à vivre en nomade du temps. Aosus. Azzur. Magama. Cassade. Ocaria. Cinq mondes pour cinq vies différentes. Mais alors que l’humanité payait humblement les crimes de ses ancêtres, un ennemi mystérieux apparut, déterminé à entraîner les hommes dans une escalade de feu et de sang.
En ce moment, entre le « scolaire » et le « professionnel », mon emploi du temps est si plein que j’ai sérieusement pensé à demander des extensions de deadlines pour les romans numériques que j’ai à lire. Sauf qu’évidemment, je l’avais déjà fait au mois de mai, donc ce n’était pas très sérieux de ma part de le refaire. Surtout que j’aurai dû attendre encore un peu plus avant de découvrir ce roman et franchement, je m’en serais voulue. Allez, aujourd’hui, on va causer medieval fantasy, combats, magie, univers complexe et intriguant, belle plume et belles leçons. Vous êtes prêt ?
« Le Commencement prend bien des formes.«
Après trente critiques de romans (et encore, seulement en comptabilisant celles postées ici), je pense que vous connaissez mon amour profond pour le medieval fantasy. Est-ce que vous êtes donc étonné de savoir que j’ai adoré ce roman ? Pas vraiment, hein. Ce n’est pas un coup de coeur au même titre que « Gods of Men », parce que je n’ai pas eu les mêmes sensations, mais ça reste un coup de coeur. Je dirais qu’il entre dans mon top 2 de mes romans favoris de 2020, juste derrière GoM. On entre donc ici dans un monde où la magie est interdite où les Hommes changent de monde tous les vingt-cinq jours (il y a en tout cinq mondes qu’ils peuvent ainsi visiter). Je ne sais pas si c’est parce que je suis en pleine saison 7 de « The 100« , mais l’idée de changement de planète à intervalle régulier est quelque chose que j’aime de plus en plus. Sauf qu’ici, c’est plus une sorte de punition divine, puisqu’à chaque changement de monde, la difficulté s’accroît (oui, un peu comme dans un jeu vidéo. Sauf que c’est mieux écrit).
L’auteur n’a aucun mal à nous faire entrer dans son univers ou à nous faire nous attacher à ses personnages. Les descriptions sont fluides, chaque monde a ses caractéristiques et chaque scène de combat me faisait presque faire de l’hyperventilation (exploitation ou le stress, je ne saurais dire). Mon coeur de fleur bleue à adoré la quête de Lorena et Eloran [comme quoi il m’arrive d’aimer la romance de temps en temps, quand elle ne prend pas le pas sur l’intrigue principale]. L’auteur n’a, presque jamais, cédé à la facilité scénaristique pour expliquer certaines choses. Non. L’univers reste cohérent, bien monté, chaque chose a été préparée à l’avance et a un payoff (sauf évidemment les intrigues qui se continueront dans le T2) et TOUT A UNE EXPLICATION. Je ne peux pas expliquer à quel point c’est important et l’auteur le gère parfaitement. Un grand bravo, parce que c’est souvent difficile à faire dans des romans aussi long et encore plus dans une saga.
« La guerre va éclater. Tenez bon !«
Je dois avouer que « Simplement Pro » me permet de découvrir énormément de petites pépites de la littérature francophone qui ne sont que rarement, voire jamais, mises en avant. J’ai pratiquement plus critiqué sur ce blog des romans venant de l’auto-édition ou de petites maisons d’éditions que des best-sellers et ça me rend joie.
Bref, en résumé, le concept du roman m’a accroché, l’histoire a été un coup de coeur, l’auteur a su me faire ressentir chaque changement dans le caractère ou la personnalité des personnages et je n’ai qu’une seule hâte, me replonger dans leurs aventures avec le second tome.