Sphère : Rêve ou réalité ?

Auteure:  Alexyane de Lys

Editeur : Michel Lafon

Genre : Science-Fiction

Publié en Mai 2020

Lecture Entraînante

Dans un futur pas si lointain, un terrible virus a frappé la Terre et fait disparaître tous les hommes de sa surface, épargnant mystérieusement les femmes. Pour s’évader dans ce nouveau monde, il faut passer par la Sphère : des simulations permettent de découvrir de nouveaux horizons, des époques passées ou futures…mais, aussi, de rencontrer des hommes.

Noria mène une vie de rêve. Elle est l’égérie de la marque de lingerie la plus prestigieuse au monde, habitude un magnifique appartement dans le Nouveau Paris et enchaîne les soirées mondaines les plus sélectes. Quand elle se laisse entraîner par sa meilleure amie dans une simulation proposée par La Sphère, elle est bien loin de se douter que sa vie parfaite est sur le point d’être bouleversée à jamais…

Dans les genres du Fantasy et de la Science-Fiction, j’avoue ne pas avoir passé beaucoup de temps à regarder en librairie les romans qui marchent le plus ou le mieux, ou encore ceux qui font le « buzz ». Je les connais de nom, mais je ne crois pas avoir déjà lu un roman sur le simple fait que « tout le monde en parle » (hormis quelques exceptions). Mais je dois avouer qu’ici, le roman m’intriguait de par sa quatrième de couverture (le résumé est plutôt alléchant), mais aussi parce que les avis sont relativement tranchés : on aime ou on déteste, aucun juste milieu. Et je voulais savoir pourquoi. Et bien sûr, c’est de la SF donc j’étais un poil plus tentée que d’habitude.

« Noria ! On commence dans quatre minutes !« 

Je suis dans la zone grise +. Je n’ai pas adoré ce roman, je ne l’ai pas détesté non plus, je suis neutre…mais j’ai quand même passé un excellent moment. Je pense que les personnages y sont pour beaucoup. Clairement, l’auteure est très douée pour écrire des personnages cohérents du début à la fin, qui sont assez loin des types de personnages que l’on peut trouver dans des romans classés « pour ados ». Noria et Sam sont des personnages que j’ai adoré découvrir de A à Z, quelle que soit leur histoire et réactions face à l’autre. Ils évoluent ensemble et grâce à eux, on entrevoit la vérité petit à petit. Je pense que Noria est un personnage féminin fort, non pas parce qu’elle a été pensée ainsi, mais parce que l’auteure a écrit un personnage qui prend des décisions logiques en fonction de qui elle est et de ce qu’elle est. Et c’est une très bonne chose. Sachez, chers auteurs, que l’on peut voir la différence entre un personnage féminin qui a été écrit dans le seul but d’être « fort » et un personnage qui l’est réellement simplement par sa construction.

Le pitch et le début du roman ne m’avaient pas trop convaincus. L’idée de base, de n’avoir que des femmes, me rebutait un peu. Je voyais beaucoup de points négatifs et j’étais un peu réticente. Mais une fois dans La Sphère… Là j’étais conquise. Au final, il y a assez peu de science-fiction comme beaucoup l’entendent. La technologie est brièvement mentionnée, si on exclut la Sphère et les cryo-tubes. Le coeur de l’intrigue n’est pas lié à la SF et cela pourrait se passer aujourd’hui sans aucun problème. Et je pense que c’est ça qui fait que j’ai eu ce petit « + ». Au final, l’histoire dénonce des problèmes de société et reste cohérente avec elle-même (la romance n’est pas forcée, la fin est belle, juste et cohérente même si elle nous brise le coeur et les personnages restent fidèle à eux-même et restent HUMAINS). Après, il y a des passages qui sont un peu long et quelques moments de suspens où on rajoute de l’intrigue pour pas grand-chose, mais je lui pardonne bien vite étant donné la fin et vraiment, les personnages de Nouria et Sam qui sont les gros, très gros, points forts de ce roman.

« A dans dix ans »

En lisant la fin, je m’attendais presque à devoir attendre la suite. Jusqu’à ce que je vérifie la couverture et ne réalise que les mots « tome un » ne sont écrit nul part et que la terrible vérité qu’est la fin ouverte ne s’impose à moi. J’ai HORREUR des fins ouvertes. Je n’aime pas avoir une imagination fertile et penser à ce que vivront les personnages dans la suite. J’aime les fins définies. Mais ici, la fin est si belle… Si parfaite… Si cohérente… Merci Alexyane de m’avoir permis d’apprécier les fins ouvertes.

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8 commentaire

  1. Les fins ouvertes, de mon point de vue, c’est la vie. 🙂 Mais c’est toujours un grand débat, beaucoup n’aime pas en effet.

    1. Je dirais que ça dépend de comment s’est amené et si c’est cohérent avec l’histoire 🙂

  2. Ah je vois que je ne suis pas la seule à ne pas aimer les fins ouvertes ! Après mon imagination part dans tous les sens ?

  3. Je n’aime pas les fins ouvertes non plus, on s’attend forcément à une suite. En tout cas l’histoire me plait pas mal 🙂

    1. L’histoire est très appréciable, mais comme je le dis dans ma critique, c’est généralement 50/50 parmi les lecteurs 🙂

  4. Ah dommage, après ca arrive souvent d’être attiré par la couverture et de trouver bof, c’est comme les films des fois la bande annonce est génial et au final le film est moyen.

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