Auteur: Joseph Kochmann
Auto-edition
Genre : Horreur / Science-fiction
Publié en Mars 2020
Échoué sur une planète sombre et désolée, le spationaute 24 n’a pour souvenir que son nombre et une image ; celle de La Sortie, entité lumineuse mystérieuse cachée dans les profondeurs de l’astre noir, unique échappatoire de ce monde dangereux. Suivi par quatre compagnons, il s’élance à la poursuite de la vision, traversant collines, gouffres et monts ténébreux, dans l’espoir d’atteindre au plus vite l’ultime issue. Mais, dans l’ombre, rôde le cruel et puissant 4, gigantesque gorille blanc au masque noir bien déterminé à trouver La Sortie avant eux…
De temps en temps, il est bon de lire une petite nouvelle, afin de se vider la tête après la lecture d’énorme pavé de cinq cent pages. Et cela tombe bien, j’avais justement une histoire courte à découvrir, encore une fois grâce à Simplement Pro. Il s’agit donc de « La Sortie » et je dois dire qu’en lisant le résumé, j’étais bien loin de m’imaginer la réelle histoire derrière cette nouvelle. Et il faut le dire, la métaphore est brillante.
« L’obscurité. Une étreinte. Une musique. »
En lisant le résumé, donc, j’étais un peu perdue. Tout est assez flou, on ne comprend pas vraiment ce qui se passe. On démarre le roman avec la chute d’une jeune astronaute depuis l’espace et miraculeusement, elle parvient à arriver en sécurité sur une nouvelle planète. Planète sur laquelle énormément de danger attendent les héros que nous découvrons au fil de la lecture. Ces héros n’ont pas de nom, seulement des numéros. Ainsi, nous apprenons à découvrir 0, 6, 12, 24 et 26 (il y en a d’autres, mais je préfère parler de mes favoris), nos petits héros aux cheveux blancs. Leur but est d’arrivé à « La Sortie » afin de pouvoir partir de cette planète et ainsi survivre (la planète ayant une forte envie de les décimer un à un). Toute la nouvelle, qui fait pratiquement cent pages, est donc le voyage de ces jeunes héros jusqu’à La Sortie. Un voyage parsemé d’embûches, où ils se verront trahis, déçus et pour certains tués, jusqu’à ce qu’enfin, l’un d’eux parvienne à emprunter La Sortie et nous faire découvrir ce qui l’attend de l’autre côté…
Au final, lorsque l’on lit la fin, que l’on comprend où l’auteur voulait nous emmener… On se dit que nous n’avons pas été assez attentifs. Les allusions étaient très claires (la fameuse « huile de moteur » dont ils sont couverts en arrivant sur la nouvelle planète, leurs cheveux blancs, le fait qu’ils n’aient pas de nom mais juste des numéros, leur volonté de trouver « Mère » et d’être celui qui s’en sortira parmi les millions qui vont échouer…) et je n’ai pourtant compris le message qu’une fois que la fin a été amorcée. C’est un très beau message, c’est surprenant, touchant et surtout très bien écrit. J’ai eu l’impression de lire une nouvelle de science-fiction tout du long et la conclusion m’a fait sourire, autant parce que j’ai été bien dupée par l’auteur que parce que la fin est belle et pleine d’espoir. Par contre, cette histoire risque d’être gravée dans ma tête un long moment et je risque d’avoir ce genre d’image en tête la prochaine fois que je verrais un bébé, alors je ne sais pas vraiment si je peux remercier l’auteur pour ça.
» JE SUIS 4. »
J’aurai aimé en dire plus sur cette nouvelle mais je ne veux absolument pas dévoiler la fin, la conclusion. Peut-être l’avez-vous déjà comprise en lisant mon avis et dans ce cas, vous êtes bien plus fort que moi en déduction, mais si non… Je ne peux que vous conseillez cette fabuleuse lecture.