Babel Corp. T1 : Un premier tome si prenant qu’il pourrait se suffire à lui-même !

Auteure:  Scott Reintgen

Editeur : Milan

Genre : Science-Fiction

Publié en Mai 2020

Lecture Coup de Coeur

A bord du vaisseau Genesis 11, Emmett, issu d’un quartier pauvre, participe avec d’autres compétiteurs à un jeu de survie. Au bout d’un voyage d’une année, seuls les huit meilleurs pourront débarquer sur une planète mystérieuse. Ils doivent aussi apprendre à maîtriser et à manipuler par la force mentale la noxolyte, une substance puissante et dangereuse.

A la base, je voulais acheter le premier tome de la saga « Iksari ». Malheureusement, dans la petite ville où je me trouvais (avec une librairie super sympa, par ailleurs), il n’y avait que le deuxième tome. Et en partant, la couverture de ce roman m’a tapé dans l’œil et je n’ai pas hésité une seule seconde avant de l’acheter. J’ai vu les planètes, la fusée, le costume, tout criait « science-fiction »… Et je n’ai pas pu m’empêcher de vouloir le lire. Ce que j’ai appris en écrivant cette critique, cela dit, c’est que c’est un tome un ! Moi qui pensais que le roman avait simplement une fin ouverte… Du coup, j’ai vraiment hâte de me procurer le second tome !

«Vous savez tous pourquoi vous êtes ici.»

Comme je l’ai dit, en l’achetant, je ne savais rien sur ce roman. Je ne savais pas à quoi m’attendre en le lisant et les seuls retours que j’ai eus dessus, avant ma lecture, étaient très positifs. Donc forcément, en entamant ma lecture, je n’avais pratiquement aucun apriori et je voulais simplement passer un bon moment pour occuper mes soirées. Et clairement, j’ai découvert une pépite. Dès le début, je me suis attachée au personnage principal – Emmett- et à sa volonté de gagner. Je voulais le voir triompher, le voir évoluer, peut-être même se rebeller contre la fameuse Babel Corporation qui les a tous engagé… Et puis j’ai aussi eu mal pour lui, ses pertes me brisaient le cœur et parfois, l’auteur nous permet même d’avoir un peu peur de lui, de ses pensées les plus noires, les plus sombres. Comme le résumé le laisse penser, nous découvrons une société plus évoluée, avec cette entreprise géante, plus puissante que la Nasa, qui a déjà découvert une nouvelle planète habitable et qui y envoie des enfants pour y récolter son métal précieux (un poil comme Avatar, sans bah…les avatars). Et nous découvrons nos premiers adolescents tout de suite, puisque le roman commence directement chez Babel Corp. Ainsi, l’enfance d’Emmett nous est dévoilée au cours du roman et nous permet de comprendre certains de ses choix et décisions. Et clairement, le travail effectué sur les personnages est fabuleux, ce qui rend mon admiration pour ce roman encore plus grande.

Emmett est un adolescent, confronté à des tâches dont le but est de le briser, plus qu’il ne l’est déjà. Il y a des combats violents, des exercices extrêmement physique, des tests mentaux, tout est fait pour que les jeunes préfèrent se monter les uns contre les autres plutôt que de collaborer. Et dans ces cas-là, comment se construit un futur adulte ? C’est exactement la question que pose le roman et à laquelle cette saga va devoir répondre. Dans le roman, il y a un personnage qui semble être le mieux balancé, le plus équilibré, le plus adulte. Il s’agit de la « colocataire » d’Emmett, Kayla. Elle devient la meneuse de groupe sans le demander, juste par ses actions. Elle est empathique, adorable, soutient Emmett quand les choses tournent mal et fait en sorte de faire ressortir ses qualités plus que ses défauts. Kayla est le personnage que l’on aime et admire le plus dans le roman, car elle est celle qui ne semble pas impactée par les tâches demandées ou la violence environnante. Elle parvient à fédérer le groupe et, le temps de quelques pages, créer une équipe et non des adversaires. Malheureusement, sa droiture n’est pas vue par Babel Corp comme une qualité…. Et au-delà de ça, l’auteur montre même la romance comme étant quelque chose de négatif. Il nous présente deux romances et l’une d’elle est dangereuse, nocive, tel un serpent près à mordre en permanence, qui finit par détruire les deux protagonistes. La seconde… Il va falloir lire le tome II pour le savoir, mais vu les teneurs du livre, je ne serais pas surprise de la voir aussi tourner au vinaigre.

Que faire, finalement, de Babel Corp. ? On nous présente cette compagnie colossale, aux moyens illimités, avec une technologie extrêmement avancée et avec un planning annoncé : envoyer huit adolescents sur Eden pour récupérer le noxolyte, le fameux métal capable de prendre n’importe quelle forme et qui ne peut être influencé que par la pensée. On nous laisse miroiter qu’il pourrait y avoir plus, qu’Eden, au-delà d’être le paradis promis, contient peut-être un fruit pourri (ouais il y a clairement une allusion à la Bible, ouais. C’est possible. Un poil). Alors, en le lisant, je ne savais pas que c’était un premier tome (à aucun moment ce n’est indiqué, ni sur la couverture, ni dans le roman), alors j’étais un petit peu déçue de ne pas avoir le fin mot sur tout cela. Maintenant que je sais qu’il y aura une suite, je ne peux m’empêcher de me demander ce que l’on va apprendre sur Babel Corp. Quels secrets détiennent-t-ils ? Et pourquoi ont-ils entraîné ses enfants pour en faire des soldats si le seul but est une « simple » extraction minière ? Que vont-ils faire des enfants ayant échoués et qui n’iront donc pas sur Eden ? La compétition était-elle un vaste mensonge ? Je pense que l’on sera surpris par les réponses, quoi qu’il advienne. Scott Reintgen est un excellent auteur et j’ai hâte de découvrir d’autres de ces romans, parce que sa plume m’a rendue accro.

« Je dis une dernière prière pour Bilal ; le métal se met à siffler ; j’ai encore le temps d’apercevoir les océans vineux d’Eden, après quoi tout se brouille et je m’enfonce dans le néant. »

Je pense que mon avis laisse transparaître tout ce que j’ai pu ressentir pendant cette lecture. C’est un véritable coup de cœur, écrit d’une main de maître. Je pense que ce roman convient à tout âge, car le niveau de lecture sera probablement différent. Pour certains lecteurs, ce sera juste une bonne lecture, avec un peu d’action, des révélations parfois choquantes et du suspens, tandis que d’autres y verront les allusions à la corruption par le pouvoir, les enfants-esclaves, les enfants-soldats et le gouvernement exploitant les plus pauvres (sans parler des allusions à la Bible avec la planète Eden, où les jeunes pourront commencer une « nouvelle vie »). Je recommande grandement la lecture de ce roman, qui a également été très bien traduit (je n’ai pas eu la chance de le lire en VO, mais la traduction rend justice au roman, selon moi).

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12 commentaire

  1. Tu donnes vraiment envie de lire ce livre. Comme tu l’écris, ton envie laisse vraiment transparaître ce que tu as ressenti. Merci !

  2. Tu donnes vraiment envie de lire ce livre. Comme tu l’écris, ton avis laisse vraiment transparaître ce que tu as ressenti. Merci !

  3. Je suis vraiment curieuse de lire ce livre. Merci pour le partage.

  4. Merci pour cette critique complète !

    Pour ma part, je viens d’entamer le 4 ème tome d’Outlander ! J’aime beaucoup trop !

    Bisous

  5. je suis plus romance fantastique et fantasy que science fiction, mais ton avis donne envie d’en savoir plus?

    1. Si tu as l’occasion de le découvrir, je te le recommande ?

  6. Les tests de Stéphanie

    D’habitude je n’aurais pas accroché mais ta chronique est tentante

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