Histoire et croyance : Babel – Les rouages sous la Tour [T1]

Autrice : Delphine H. Edwin
Illustratrice : Maéva 
Editeur : Ybye Editions

Résumé : Neïma s’était juré de ne pas retourner à Babel. Pourtant, le temps a fait son œuvre, et une nouvelle vie lui tend les bras, aux côtés de son compagnon et de ses filles. Sur la route qui la ramène vers la Tour des Choses, Neïma croise même la rassurante Foren, qui devient bien vite partie intégrante de sa petite famille. Malheureusement, la technologie utilisée pour construire ce sanctuaire a un prix… Les anges qui l’ont offerte à l’Humanité ont-ils conscience des risques qu’ils lui font prendre ? Dans les bas-fonds de la cité, quelque chose rôde, ombre ricanante, et Neïma a toutes les raisons d’être terrifiée.

C’est un partenariat dont je ne vous ai pas assez parlé, mais depuis quelques temps, je découvre le catalogue de Ybye Editions. C’est une maison d’édition qui publie principalement de la littérature inclusive et représente la diversité sous toutes ses formes. Ils publient principalement des recueils de nouvelles ou des novellas, ainsi que quelques romans (mais assez court). Tous les textes présentent des relations queer avec de nombreux triggers warning. Par exemple, dans ce livre, il y a : anxiété, meurtre d’enfants, démembrement, deuil prénatal, fausse couche, sexisme. Bref, et si je vous parlais de « Babel : Les Rouages sous les Tours » ?

L’intrigue…

On découvre le personnage de Neïma, une jeune ouvrière qui quitte sa maison située au fond de la Tour de Babel qui est en pleine construction. Lorsqu’on la rencontre, Neïma est prête à retourner à Babylone, la Capitale, car le Roi l’a rappelé. Et elle se fait une promesse : « plus jamais elle ne remettra les pieds dans cette Tour ». Onze ans plus tard, la voilà sur le chemin du retour avec son mari et ses deux filles, toute trace de cette promesse évanouie. Sur le chemin du retour, elle fait connaissance de Foren, un jeune Persanne qui les accompagne jusqu’à la Tour. Le roman va majoritairement tourner autour du quotidien dans la Tour, on va suivre la construction de la Tour de Babel ainsi que tous les soucis que cela peut et va engendrer…et d’un autre côté, on suit également le quotidien du couple Neïma, Phrédriq (son mari) et qui, avec l’arrivée de Foren, devient un trouple.

Mon ressenti…

Le récit est surprenant. Je ne sais pas vraiment à quoi je m’attendais en commençant cette lecture, mais certainement pas à l’histoire d’un des bâtiments mythiques de notre Histoire : la Tour de Babel. On parle donc de technologie et de religion, puisque les ouvriers construisent cette Tour pour les Anges et les Célestes. Et à chaque problème, ils sont nombreux à accuser les démons. Car dans la Tour, quelque chose rôde. Une sorte d’ombre, qui s’amuse de la douleur et de la perte. Et notre petite famille va en faire l’expérience à multiples reprises. Le moins que l’on puisse dire, c’est que c’est un récit assez sombre et lourd. J’ai parlé des triggers warnings au début, je ne m’attendais pas du tout à les voir arriver aussi vite et sous cette forme. Le roman reste addictif et envoûtant, on a envie de savoir ce que sont ses ombres et ce qu’elles veulent… Et on veut aussi que notre famille survivre à tout cela et retourne en sécurité.

Conclusion

C’est le premier récit d’Ybye Editions que je lis où la romance queer n’est pas au centre du récit. Ici, c’est clairement l’Histoire, la religion et la technologie qui centre l’histoire et le reste est assez secondaire. Certes, on suit une petite famille tout au long de l’histoire, mais c’est surtout leur quotidien dans la Tour de Babel et leurs façons de réagir concernant les ombres sournoises qui semblent menacer la construction de la Tour. Le personnage de Neïma est le personnage central, la jeune mère de famille qui est également la plus pieuse, mais dont la foi est testée à nombreuses reprises jusqu’à la fin.

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