Auteures : Madeleine Féret-Fleury & Cédriane Fossat
Genre : SF
Editeur : Scrinéo
Résumé : Et si la société s’accordait au féminin ? Une dystopie hors du commun pleine de secrets, qui soulève le débat sur la question des inégalités. « Elle était une toute jeune fille dans un monde au bord de l’implosion quand sont arrivées les pionnières, un groupe de femmes ayant quitté d’autres régions plus chaudes du globe pour s’installer dans cette ville de l’ancienne Scandinavie et fonder «la Cité». […] À l’époque de l’arrivée des pionnières, on commençait à peine à parler de la dégénérescence du chromosome Y, certains hommes y voyaient un complot et se vengeaient de la seule façon qu’ils connaissaient… en s’attaquant aux corps des femmes. » Une Cité isolée, bâtie par des femmes pour survivre et échapper au sombre passé de l’humanité… Un monde où les hommes sont voués à disparaître… Découvrez les mystères d’une Cité construite comme une utopie, soudain bouleversée par un attentat qui va tout changer.
Fin septembre, j’ai eu la chance d’aller à un petit-déjeuner organisé par Scrinéo, pendant lequel ils ont présentés plusieurs de leurs sorties à venir. Il y avait énormément de romans qui semblaient géniaux… Mais parmi tous les romans présentés, il y en a qui a su retenir mon attention : « La Cité des Reines ». Le pitch ? Dans une cité isolée, bâtie par des femmes pour survivre et échapper au sombre passé de l’humanité. Un monde où les hommes sont voués à disparaître… On suit deux femmes au point de vue totalement opposé. C’est un roman écrit à quatre mains par deux scénaristes. Et il traite de sujets forts et intéressants, donc j’avais tout particulièrement hâte de me plonger dedans.
L’Histoire…
Le roman se divise en plusieurs points de vue qui finissent par converger vers la fin. On suit donc la Doctoresse Hélène Diome, qui pense que les femmes n’ont plus besoin des hommes, Linn Helland, l’enquêtrice chargée de retrouver ceux qui ont commis l’explosion et la jeune Freya, née « naturellement » (d’un couple homme/femme), qui pense l’exact opposé. L’intrigue commence réellement le jour où Freya vient pour sa consultation médicale annuelle avec Hélène et une explosion a lieu.
Les Personnages…
Freya est donc une jeune femme née naturellement d’un couple homme/femme. Elle déteste la mentalité de la Cité qui est anti-homme et souhaite, elle aussi, tomber enceinte de manière naturelle. Au départ, elle déteste Hélène qui, selon elle, représente tout ce qu’elle déteste. Mais au fil des pages, on se rend compte qu’il n’y a en réalité par que de la haine dans le comportement de Freya… C’est un personnage pour lequel j’ai eu énormément de sympathie, car elle commence vraiment l’histoire avec comme seul but de faire l’inverse de ce qu’on lui dit. Finalement, on la voit grandir et mûrir aux fils des pages, jusqu’au dénouement.
Hélène, elle, est une jeune doctoresse qui vient de devenir Responsable de la Clinique. Elle est anti-homme et représente les valeurs de la Cité et de sa clinique (ou du moins, c’est ce qu’on comprend). Désignée comme étant en partie responsable de l’explosion, elle se retrouve obligée de fuir et surtout enfermée par les membres du groupe de Freya, qui voit en elle une source d’information inépuisable afin d’enfin prendre leur revanche sur la Cité. Tout comme Freya, c’est un personnage qui va énormément évoluer et va aussi permettre aux lecteurs d’avoir un autre point de vue sur La Cité et son fonctionnement.
De son côté, Linn est une femme extrêmement intelligente, elle capte le moindre geste et sous-entendu. Elle a visiblement un passé avec l’ancienne directrice de la clinique, mais on ne sait pas bien si c’est uniquement amical ou s’il y a plus (au début, du moins). Elle suspecte très rapidement Hélène concernant l’explosion, mais elle sait également que la jeune femme lui cache énormément de chose. Suite à des traumatismes passés, elle est totalement anti-homme et elle considère la Cité comme une utopie. Elle est prête à tout pour défendre La Cité et ses valeurs.
CONCLUSION
C’est un roman complexe, qui traite de sujets lourds et difficiles, mais avec brio. Honnêtement, je me suis sentie comme dans un film thriller/science-fiction. On vit dans une utopie féministe, où tout est conjugué et écrit au féminin et où les hommes meurent jeunes à cause de maladie. Sans mentir, quand j’ai lu le pitch du livre la première fois, j’ai cru à une sorte de « Chaos Walking » inversé, mais « La Cité des Reines », c’est bien plus que ça. On y mélange science et problèmes sociaux, avec cette fameuse utopie idéaliste qu’est la Cité et tout ce qu’elle engendre… Il n’y a pas de personnages « gentils » ou « méchants », chacun se bat pour ce qu’i.el pense juste et celui/celle qui gagne à la fin, c’est finalement le plus influent et non le plus juste… C’est vraiment un scénario brillant et addictif que j’ai dévoré sans m’arrêter.