Halloween, nez crochu et chaudron magique : les sorcières

Qu’est-ce qu’une sorcière ?

Une sorcière, ou magicienne, est une femme qui pratique la sorcellerie et la magie. Dans le monde occidental, la sorcière est longuement associée à une symbolique négative ; au pouvoir de voler sur un balai ; à sa fréquentation de sabbats et à la chasse aux sorcières. Afin de chiffrer le nombre de femmes victimes des chasses aux sorcières, on a dû faire des estimations. Ainsi, on estime qu’il y a eu environ 110.000 procès en sorcellerie qui ont donc abouti à 60.000 condamnations à mort, depuis la fin du Moyen Âge jusqu’au début de l’époque moderne.

Sa figure est réhabilitée durant les années 1970, via les mouvements féministes. La sorcière est un personnage récurrent dans l’imaginaire contemporain, à travers les contes, romans, films et masques des fêtes populaires. Son pendant, le sorcier, ou magicien a une symbolique différente.

Les sorcière dans l’Histoire

Les références antiques à la sorcière sont nombreuses.
Par exemple, Saül consulte une sorcière à En-Dor pour parler à Samuel mort.
Dans L’Odyssée, Homère évoque également l’enchanteresse Circé, qui transforme les compagnons d’Ulysse en porcs.
Pour finir, la déesse Hécate préside à la sorcellerie et aux enchantements.

La Thessalie est le lieu d’origine de plusieurs sorcières telles qu’Erichtho, un personnage important du livre VI de la Pharsale de Lucain. Dans cette épopée, qui raconte la Bataille de Pharsale qui eut lieu en -48 en Thessalie, Sextus Pompée rencontre cette sorcière et lui demande quelle sera l’issue de la guerre. En somme, la sorcière fait alors parler un mort et ainsi révèle le sort de la bataille. Elle vit au milieu des tombes, et entend ce qui se passe dans les Enfers. Elle est maigre et laide, et « ses cheveux mêlés sur sa tête sont noués comme des serpents. » Erictho ne sort que la nuit ou par temps d’orage.

En outre Pamphile, citée dans les Métamorphoses d’Apulée, habite en Thessalie. Elle évoque les esprits des morts ; s’éprend de tous les jeunes hommes qu’elle voit et les transforme en pierres ou en animaux s’ils lui résistent.

Horace évoque la sorcière Canidia. Avec d’autres sorcières aussi pâles qu’elle, elle va ainsi creuser les fosses. Elle va également faire couler le sang des morts et donc parler avec eux.

Alors qu’on associe généralement plus volontiers Moyen Âge et sorcellerie, les xvie et xviie siècles ont connu les vagues de persécutions les plus intenses. Le paroxysme est atteint lorsque les tribunaux civils supplantent ce monopole d’Église. Les « chasses aux sorcières » connaissent deux vagues : la première de 1480 à 1520 environ, puis la seconde de 1560 à 1650.

Mais dès les années 1400-1450, le portrait de ce qui deviendra une « image d’Épinal » par la suite se dessine, et les dernières persécutions se terminent vers la fin du XVII.

Et aujourd’hui ?

Aujourd’hui, le mot « sorcière » a de nouvelles connotations.

Il représente l’image faite des sorcières avec le temps : une vieille femme au nez crochu, au chapeau pointu qui vole sur un balai. C’est en général l’image gardée pour la fête d’Halloween, par exemple.

Avec la littérature et les films, on peut aussi voir les sorcières comme des jeunes filles maîtrisant la magie (comme dans « Harry Potter », pour ne citer que cette saga).

Et dans la vie courante, une sorcière est simplement un terme péjoratif utiliser pour désigner une femme désagréable, en la désignant généralement comme « une vieille sorcière ».

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