Harcèlement scolaire et reconstruction : Mon Immortel

Auteure : Melany Bigot
Auto-Edition
Genre : Contemporain / Non-fiction
Nombre de pages : 227

Résumé : Nouvelle ville, nouveau lycée, rentrée scolaire : Mégane a de quoi redouter son année de terminale qui s’apprête à commencer. C’est d’autant plus légitime qu’elle vient de louper presque un an de cours, la faute à une chute dans les rochers de son village de Bretagne qui lui a fait perdre une partie de ses souvenirs.
Alors qu’elle s’adapte à sa nouvelle vie, Mégane s’efforce de retrouver la mémoire. Si elle peut compter sur le soutien de son meilleur ami Konrad, ses parents, eux, ne semblent pas disposés à l’aider. Pire : on dirait presque qu’ils lui cachent quelque chose…
Pourquoi la famille de Mégane a-t-elle déménagé si subitement ?
Et surtout, que faisait la jeune fille dans les falaises, le jour de l’accident ?

« Mon Immortel », c’est le deuxième roman de Melany Bigot (l’auteure) que je chronique sur ce blog (la critique précédente ici). Et j’admets que j’avais un peu hâte de le découvrir, parce que ça parle d’une jeune adolescente un peu solitaire qui arrive en Terminale dans un nouveau lycée. Et elle a dû mal à se faire des amis, ce qui ressemble fortement à mon expérience du lycée. Mais surtout, il y a quelque chose de mystérieux qui plane dans l’air : un « accident » dont tout le monde parle… Mais dont nous, lecteurs, ne savons presque rien… Donc en recevant le livre, j’avais très envie de m’y plonger… Mais j’avais déjà une longue liste avant. J’avais prévu de le lire fin septembre et il se trouve qu’il sera ma seconde lecture d’octobre… Et le 110ème avis livresque sur le blog !

Le roman nous introduit donc au personnage de Mégane, une jeune adolescente de dix-sept ans qui débarque dans un nouveau lycée pour son année de terminale. Très introvertie, la jeune fille parvient à se faire une amie dès le première jour, Loraine, avec laquelle elle a énormément de points communs. Les deux filles adorent écrire et ont des soucis de santé plutôt lourd. La différence, c’est que si le soucis de Loraine est clairement établi dès le départ, celui de Mégane reste plutôt flou… On parle d’un « accident », mais on n’en sait pas plus. Le mystère autour de cet incident est le fil rouge du roman, puisque Mégane a perdu une partie de ses souvenirs à la suite de sa chute et elle va essayer de les retrouver.

Et en même temps, on suit sa vie dans ce nouveau lycée, ses joies comme ses peines et ça m’a fait bizarre de me retrouver au lycée le temps d’une lecture (ce ne sont clairement pas mes meilleurs souvenirs). Le roman se lit pratiquement d’une traite (227 pages) et j’ai rarement été autant happée par une histoire. Est-ce que c’est la similarité de comportements entre Mégane et moi, ou ma propre expérience qui m’a permis de m’attacher encore plus au personnage, je ne saurais le dire. Mais j’ai été assaillie de toutes les émotions possibles au cours de ma lecture et je ne voulais pas que le roman se termine.

Niveau personnage, nous avons donc Mégane, note héroïne. Introvertie. Avec un gros manque de confiance en elle. Un amour pour l’écriture. La volonté de bien faire… Et un dégoût profond pour les maths, elle est pratiquement ma copie-conforme. C’est peut-être pour ça que j’ai autant apprécié ce personnage. Je me retrouvais énormément dans tout ce qu’elle traverse (sauf le passage « chute-dans-les-rochers-et-perte-de-mémoire évidemment) et dans sa manière de réagir aux événements qui lui arrive.


Ensuite, il y a Lorraine et Léa, les deux « amies » de Mégane au lycée. Je dis « amies » parce qu’au fil du roman, les relations vont évoluer, mais au départ, elles sont amies. Lorraine semble avoir un grief contre Léa sans qu’on ne sache trop pourquoi. Elle la classe comme « première de la classe » dès le 1er jour. Au départ, j’aimais bien Lorraine. J’appréciais de la voir prendre Mégane sous son aile, j’ai vite déchanté en lisant la suite (et aussi parce que son comportement me rappelait beaucoup trop celui d’une ancienne amie, à croire que l’auteure s’est inspirée de ma vie ?).

Comme Mégane, Léa est nouvelle et c’est probablement celle qui est la plus touchante vis-à-vis de sa relation avec cette dernière. Leur amitié prend son temps, se construit petit à petit mais elles semblent vraiment devenir proche ! Et Léa semble réellement sincère envers elle, ce qui est plutôt agréable.


Enfin, on a Konrad, le meilleur ami d’enfance de Mégane. Ils sont très proche, Konrad est absolument adorable et c’est un véritable meilleur ami. Il n’a jamais été présenté aux parents de Mégane car cette dernière est contre. Ce qui est plutôt compréhensible quand on lit le dénouement du roman. J’ai adoré leur relation, elle est très belle et très pure ! La fin m’a brisée le cœur…

Ce roman est incroyable. Pour tous les gens qui ont déjà été victime de harcèlement scolaire. Ceux qui n’ont pas confiance en eux ou dans les autres. Pour tous les gens qui n’osent pas aller vers les autres… Ce roman est pour vous. Il est pour vous, il est pour moi, il est pour tout le monde. On va tous se retrouver en Mégane, d’une façon ou d’une autre. On a tous eu une Lorraine dans nos vies, tous eu une Léa aussi et surtout, on a tous souhaité avec un Konrad (ou peut-être l’avons-nous eu ?). C’est un roman à la fois universel et extrêmement personnel. Je ne sais pas comment l’expliquer, en fait. C’est un roman qui dépeint une expérience vécue par de nombreuses personnes, mais qui résonne quand même différemment en chacun de nous. Je ne peux que recommander chaudement cette lecture !

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2 commentaire

  1. Je connais tellement le harcèlement scolaire. Mais ici il y a d’autres choses en plus. Ton avis donne envie.

    1. Merci, j’en suis ravie ! Oui, il y a définitivement quelque chose en plus… ^^

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