Auteur : Albert Mitrani
Editeur : Editions Vérone
Genre : Historique
Nombre de pages : 242
Résumé : lle avait douze ans… Elle avait la vie et les rêves d’une enfant. On l’appelait Rachelika avec tant d’amour… Et puis le souffle de la guerre a tout emporté, sa vie, ses rêves et l’insouciance de son enfance. Un souffle qui l’a poussée sur les routes de France, un matin ensoleillé de mai 1940, à prendre son vélo pour tenter de rejoindre sa famille… Hélas, elle sera confrontée à l’incompréhensible réalité. Ce récit retrace quatre années de parcours, semées d’embuches et de bouleversements, qui ont conduit Rachelika à traverser cette France tant aimée mais à peine reconnaissable. Hasard, miracles ou destin, ce chemin sera initiatique et révélateur et fera grandir et vieillir la protagoniste bien trop vite, passant d’une enfance heureuse à une adulte contrainte de tout reconstruire, entre deux mondes qui l’a fait passer de Rachelika à Rachel.
En Juillet, j’ai rencontré un auteur. Edité dans une petite maison d’édition, il souhaitait faire parler de son livre à travers les réseaux sociaux et une de ses amies lui avait parlé de moi. On se rencontre autour d’un café, il me parle de son livre, de l’histoire, de ce qui l’a inspiré… Au fil de la discussion, on bifurque sur Bookstagram, la communauté, ce qu’il pourrait faire pour faire connaître son texte. Finalement, on décide de faire un point à la rentrée pour booster ses réseaux et faire parler du livre. Nous voilà en Septembre et il est temps pour moi de vous faire découvrir « Rachelika »…
Le contexte historique…
Après un prologue où l’auteur revient sur cette après-midi particulièrement marquante qui l’a, par la suite, poussé à écrire ce livre, nous entrons dans le vif de l’Histoire. L’été 1939, non loin du Touquet, un couple et ses trois filles se baladent. Il y a l’aînée, Irène, puis Estelle et enfin Rachel, la petite dernière. Rachel a douze ans lorsque la France entre en guerre.
La famille se sépare alors : le père et les deux filles aînées rentrent sur Paris, tandis que Rachel reste avec sa mère dans leur petit village de vacances. Mais tout s’enchaîne très vite et Rachel finit par rester seule dans le Nord, à seulement douze ans.
Contrairement aux protagonistes de cette histoire, nous lecteurs savons ce qui va suivre. Nous savons que la guerre ne sera pas courte, que les promesses de revenir rapidement ne seront probablement pas tenues. Et quand on sait que tout cela arrive à une jeune fille de douze ans, on a la gorge nouée.
Les personnages…
Le pari fou de Rachel, c’est donc d’aller rejoindre sa famille sur Paris…en vélo. A pratiquement treize ans à ce moment-là, Rachel suit les routes vers la capitale sur son petit vélo, espérant trouver ses parents à l’arrivée. Un pari fou qui porte ses fruits, puisqu’elle se retrouve enfin avec sa famille, après presque un an séparé. Mais nous sommes en 1940 et la famille de Rachel…est juive.
Le roman va alors se « séparer » en cinq « Destins ». Chaque membre de la famille aura son histoire, plus ou moins courtes. Il y aura les survivants et ceux qui furent victimes de cette barbarie sans nom. Il y aura des « au revoir » déchirants et des retrouvailles pleine de bonheur et de larmes.
Il y aura de la cruauté et de la bonté. C’est un récit très cru, pas vraiment romancé, qui parle de la guerre sans nuance. L’auteur fait régulièrement des « petits commentaires » qui montre son omniscience tandis que les personnages subissent leurs Destins.
La conclusion
« Rachelika », c’est un récit de vie. C’est le récit d’une vie. Celle de Rachel, une jeune fille juive qui a vécu son adolescence en pleine Seconde Guerre Mondiale. Une jeune fille qui a survécu à l’horreur et qui est parvenue à se reconstruire. C’est à a fois l’hommage d’un fils envers sa mère et celui d’un auteur envers un peuple et une culture. C’est une histoire vraie qui vous plonge dans cette période sombre et vous met à la place d’une jeune fille qui a traversé l’Histoire. C’est une lecture dont vous ne sortirez donc pas indemne, mais probablement grandit.