Auteur : Valentin Auwercx
Auto-Edition
Genre : Fantasy
Nombre de pages : 450 pages
Résumé : Les 7 Visages se préparent à accueillir un nouveau fléau : le Déluge, une arme naturelle créée par le monde pour se débarrasser des Hommes. Mais alors que la menace se profile, un monstre s’échappe de sa prison, un autre est libéré, et des serments sont brisés. Au sein des ténèbres, nombreux sont les rois et héritiers désireux de briller, quitte à rompre la loi fondamentale de l’Equivalens…
Je ne sais pas ce qui m’a attiré l’œil en premier. La beauté de la couverture, les questions qu’ont soulevées le résumé dans ma tête, le nom de l’auteur que je suivais déjà sur Instagram… Bonne question. Toujours est-il qu’en voyant l’auteur chercher des chroniqueurs, je savais que je devais me porter volontaire. Je veux dire, de la Fantasy, un fléau pour se débarrasser des Hommes, des monstres, la promesse de batailles épiques… J’aurai fini par lire ce roman quoi qu’il arrive ! Et le titre (que mon correcteur automatique refuse d’écrire correctement, d’ailleurs) qui est tout aussi mystérieux que le résumé… Bref, j’arrête de tergiverser et je vous donne mon avis complet sur le roman. Let’s go !
On commence le récit avec une discussion entre deux personnages mystérieux : le fameux monstre du résumé et un autre qui pour le moment, reste dans l’ombre. Puis, on enchaîne le premier chapitre avec Nubès et Héra, deux vieux amis qui discutent de l’avenir du pays car ils semblent au courant qu’une menace va leur tomber dessus : le Déluge. C’est avec ce premier chapitre qu’on commence à en apprendre plus sur le monde du roman, ce qui m’a paru fluide et agréable. Plutôt qu’un « expositional dump », comme on dirait dans les films, c’est une série de conversation entre deux amis qui posent l’univers et ces dangers, ce qui rend cet amalgame d’information naturel et qui permet une meilleure immersion dans le récit. Qui plus est, Nubès joue encore un rôle important tout au long du roman.
On découvre par la suite d’autres personnages. Aza Elpis, esclave-cuisinière que personne ne pourrait supporter en 2021 parce que c’est une vraie ordure (pour rester polie) ; 128, une jeune fille amnésique qui travaille dans les cuisines sous les ordres d’Aza et que tout le monde déteste parce qu’elle a les yeux bleus (et visiblement dans ce monde, avoir les yeux bleus veut dire que tu as « les yeux de la mort »). Elle m’a fait de la peine, parce qu’elle semble vraiment adorable mais personne ne veut d’elle à cause de ses yeux… J’ai été ravie de la voir évoluer, puisqu’au final elle a un rôle quasiment principal dans le roman. J’ai adoré voir son évolution, passant de la jeune femme un peu effacée à une jeune femme souriante et pleine de vie. Pour rester dans les personnages, nous avons également Sirius Cratos, le Roi de Némésis. Et disons que sa première apparition dans le roman est plutôt « badass », si je puis me permettre le terme. C’est un personnage assez touchant et attachant, avec de bons comme d’assez mauvais moment. Le roman le dépeint comme un roi juste et sympathique, restant très humain malgré le fait qu’il ne le soit pas.
En terme d’intrigue, on passe assez rapidement des intrigues politiques à l’intrigue Déluge/Menace, que je nommerai intrigue principale. Bien sûr, étant donné que c’est un premier tome, le roman nous permet surtout de comprendre les bases de l’univers, le système politique et les conflits qui vont très probablement prendre de l’ampleur dans les suites, mais j’ai trouvé ça extrêmement intéressant. Et pourtant, j’ai horreur de la politique dans les romans parce que je n’y comprends jamais rien, mais je trouve qu’ici, ça passe. Le roman est assez long (après, je l’ai lu en numérique, donc il paraît plus long qu’en papier), mais il prend le temps de tout mettre en place, chaque personnage, chaque situation, nous présente les royaumes et personnages qui seront importants dans l’histoire, tout en trouvant le temps de nous présenter des situations et conflits intéressants. A aucun moment le lecteur risque de s’ennuyer parce qu’à mon sens, il y a toujours quelque chose qui se passe ou de profile. Jusqu’à la dernière page de ce premier tome, le suspens continue.
Pour rentrer dans les détails juste une seconde, j’ai trouvé très drôle de se faire dérouler le Festival de FEU dans la ville de Prométhée.
Après, au-delà de la politique, le roman nous permet également de suivre le chemin de Jihen et 128 [qui a désormais un prénom, mais je vous laisse découvrir lequel lors de votre lecture] afin de faire en sorte que le Déluge (dont on sait désormais que c’est un humain, une personne et non un cataclysme naturel) ne se débarrasse pas des Hommes. Et c’est une route bien longue, remplie de deuil, de tristesse et de problèmes.
Au final, ce roman fut une très belle lecture. Je ne m’attendais pas forcément à apprécier ce roman autant, mais on en est là. C’est bien écrit, avec une plume fluide et agréable, des personnages touchants qu’on voit se lier d’amitié petit à petit. On pleure avec eux, on a mal pour eux, lorsque certaines histoires personnelles sont révélées, on a envie de leur faire des câlins et la fin du roman donne envie de commencer le second tome immédiatement pour avoir des réponses. J’ai adoré en apprendre plus sur l’Equivalens mais aussi sur les « Deux-Faces », ces êtres à moitié humain qui porte ne eux un élément (Eau, Air, Feu, Terre). J’ai hâte de connaître le sort de nos chers personnages dans la suite ! En bref : un roman à lire absolument !