L’an 2100 : la symbiose homme-machine

Auteur :  Défi KOMBE NDJONDO

Co-Auteur : Exousia MPEMBELE

Auteur Indépendant

Genres : Nouvelle, Science-Fiction

Bonne Lecture

Dans un univers futuriste, l’intelligence artificielle (I.A) a atteint son apogée. La COMPAGNIE, une société des nouvelles technologies a réussi l’exploit de concevoir des robots humanoïdes dotés d’une conscience et le monde se trouve beaucoup changé.

Jusqu’où peut aller cette relation Homme & machine ?

Cette courte nouvelle est centrée sur l’histoire d’une jeune fille solitaire qui essaye de trouver sa place dans cet univers, mêlant vie de famille, professionnelle et amoureuse. La justice intervient également pour résoudre certains problèmes liés aux machines de la COMPAGNIE.
Comment être sûr et certain que tout ce que nous percevons fait partie de la réalité ?

Parfois, le soir, on a pas envie de commencer un gros roman qui va nous tenir éveillé des heures (je fais partie de ces gens qui sont incapable de fermer un livre tant qu’il n’est pas terminé, ou alors seulement en cas de déception, même s’ils savent qu’ils ont école/boulot le lendemain). Et dans ces cas-là, que lit-on ? Des nouvelles ! Je dois dire que c’est un genre que je découvre depuis trois ans environ, après avoir sans le vouloir pris un cours d’écriture spécial « nouvelle » (alors que je voulais script de film). C’est un genre trop souvent mis de côté à mon goût et je suis ravie que ces deux auteurs aient proposés la leur. Maintenant, qu’est-ce que ça donne ?

« Lorsqu’elle était enfant, elle n’avait pas d’ami(e)s et était victime d’harcèlement scolaire. »

Le roman démarre donc sur la vie difficile de la jeune Shana, qui passe clairement les pires années de son existence alors qu’elle n’est encore qu’une enfant, ne trouvant du réconfort qu’auprès de son robot « de compagnie », Monsieur Arthur. Et disons qu’au fil des années, la relation entre Shana et Mr Arthur évolue, au point de nous faire nous interroger sur ces machines, justement. Simple évolution de la technologie ou véritable être doté de conscience ? Dans le second cas, comment leur attribuer des droits et surtout lesquels ? Et je dois dire que répondre, ou tenter de répondre, à ces questions en vingt-quatre pages est un projet pour le moins ambitieux.

La nouvelle raconte également d’autres histoires tournant elles aussi autour de l’intelligence artificielle et comment leur attribuer ou non des responsabilités en cas d’accident, qu’ils soient graves ou non. L’un des exemples pris est celui de la « Google Car » (évidemment non-nommée ainsi dans la nouvelle, mais le fonctionnement s’en rapproche), cette fameuse voiture automatique qui permettrait donc à son conducteur de pouvoir faire autre chose (dormir, lire, écrire, boire un café…) pendant que l’intelligence conduit. Mais en cas d’accident, à qui la faute ? Et c’est justement tout le dilemme donné dans la nouvelle, avec l’arrivé d’un accident mortel et où le juge doit décider qui de l’intelligence ou du conducteur est réellement fautif.

Je dois avouer que l’évolution des machines est quelque chose qui me passionne. Je lis, j’écris, je regarde énormément de science-fiction, j’essaye au maximum de suivre les avancées technologiques afin de toujours puiser mon inspiration quelque part et il est vrai que la question se pose de plus en plus. En cas de dysfonctionnement d’un robot ou d’une intelligence artificielle qui entraînerait la mort d’une personne, faut-il parler de ce « dysfonctionnement » comme d’un simple problème technique survenu dans une machine, ou comme d’un véritable acte de conscience de la part d’un être doué de raison ? C’est une question que nous sommes (déjà aujourd’hui) en droit de nous poser et c’est un peu ce qui me fait peur, on va dire, dans cette évolution qu’est l’intelligence artificielle.

« Pierre Reverdy a dit : « Il n’y a pas d’amour, il n’y a que des preuves d’amour ».« 

Et disons que la suite de la nouvelle ne m’aide pas vraiment à apaiser cette peur. Pour autant, j’ai grandement apprécié la lecture de cette nouvelle. Je ne m’attendais pas forcément à quelque chose d’aussi philosophique, surtout juste avant d’aller dormir… Mais je ne regrette pas. Mon cerveau me fait un peul mal, c’est tout. Surtout vu la fin de la nouvelle. C’est un retournement assez brusque de la situation et qui, surtout, m’a fait planter devant mon écran quelques minutes (comme un robot, haha… Oups ?). Au début je ne comprenais pas trop, je me suis demandée ce qui était en train d’arriver, pourquoi est-ce qu’on lui disait tout cela, à notre petite Shana. Et puis comme elle, j’ai commencé à tout remettre à sa place et je me suis dit que quand même, vu tout ce qui lui est arrivé, je peux comprendre.

Je pense que la seule petite chose que j’aurai à reprocher à cette nouvelle, c’est que justement, le format de « nouvelle » empêche la construction cohérente d’une histoire. Nous suivons Shana et Arthur, mais d’un coup on parle pendant trois pages des autres procès, puis on revient à notre petit couple et d’un seul coup, il y a directement un problème alors que le premier, qu’on pensait être le plus gros, vient d’être résolu. Je suppose que c’est pour illustrer, en une nouvelle, tous les problèmes liés à la technologie mais ça donne une sensation de récit un petit peu bancal à mon sens. Toujours est-il que j’ai passé un très bon moment.

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