L’envers du décors : Instagram

Depuis que j’ai (re)commencé ce blog, j’ai toujours eu un plan. A chaque début de mois, je notais les idées d’articles que j’avais, ce dont je voulais parler et j’essayais d’avoir un fil conducteur. Même quand le blog a évolué, que j’ai commencé à trouver mon rythme de publication, je continuais à faire des plans. Mais pas ce mois-ci. Alors pourquoi ? Est-ce la fatigue ou une incroyable flemme ? Un peu des deux, sûrement. En ce moment, comme à peu près tous les jours depuis que j’ai lancé ce blog, je me pose la même question : dois-je faire de ce blog un blog exclusivement sur mes critiques de livres ?
Mais bref, ce n’est pas pour répondre à cette question que j’écris cet article.

Je ne sais pas dire « non »

Il faut que j’avoue quelque chose : je ne sais pas dire « non ». Même si ça peut mettre en danger ma santé mentale, je suis incapable de dire « non ». Quand on me demande de faire quelque chose, ma réponse sera toujours « oui ». Même si je ne sais pas faire cette chose, je préférerais toujours dire « oui », quitte à passer des heures à chercher ensuite comment faire. C’est un « problème » qu’ont beaucoup de gens, je sais, mais il fallait que je le dise. Et contrairement à ce que je pensais, mon compte Bookstagram n’a pas améliorer la chose.

Attention : ce n’est pas un reproche. Quand je reçois le message d’un.e auteur.e qui me propose de lire son livre, mon incapacité à dire « non » fait que je dirais toujours « oui ». Même si je dois mettre 6 mois à lire ce roman, je le lirais. En même temps, il y a tellement d’auteur.e.s incroyable qui méritent plus de visiblité et je me sentirais toujours coupable de dire non, alors que c’est « juste » une lecture !

Oui, c’est « juste » une lecture. « Juste » une de plus, dans une liste qui n’en finit plus. « Juste » une de plus qui va venir me faire cupabiliser. Parce que oui, en plus de ne pas savoir dire « non », je suis aussi une « overthinker » (ce qui veut dire que je passe mon temps à sur-analyser tout ce qui se passe). Autrement dit, mon coeur accepte une lecture de plus, qui s’empile dans une liste qui ne désemplit pas et mon cerveau le maudit en me faisant culpabiliser.

Pourquoi je vous dit tout ça ?

En organisant la lecture commune autour de « Iron Widow », je me suis rendue compte que depuis le mois de Septembre, je n’avais pas lu un seul livre pour me faire plaisir. Bien sûr, tous les livres que je lis m’apporte un plaisir différent et je suis toujours ravie de découvrir vos plumes ! Mais depuis septembre, tous les romans que j’ai lu venaient de partenariats. Et ça m’a fait un choc.

J’ai pris conscience que depuis Septembre, j’étais dans une sorte de mode « autopilot » où je ne faisais qu’enchaîner les lectures sans forcément prendre de pause, pour pouvoir tenir des délais et répondre aux attentes des partenaires (et encore, je trouve que mes partenaires, auteur.e.s ou maisons d’éditions, sont super compréhensifs, merci et coeur sur vous !). J’avais déjà pu discuter avec d’autres personnes courant septembre sur le sujet, où je disais que j’avais l’impression d’être devenue une machine de lecture.

Sur Instagram, on entend souvent dire que ce n’est pas le nombre de pages lues qui comptent, c’est juste le fait de lire. J’aimerai rajouter qu’il est tout de même important de prendre du toi pour soi. Pour lire les livres qu’on a envie de lire et pas juste débiter des chroniques en permanence. Mon cerveau a tellement pris l’habitude de tout sur-analyser que j’ai l’impression d’être devenue incapable de prendre du plaisir à lire. Qu’il faut toujours que j’en dise quelque chose de constructif, un avis détaillé ou concis.

J’ai l’impression de ne plus pouvoir lire juste pour lire.

Vais-je arrêter les services presses ?

Pour l’instant, oui.

Toutes les demandes que j’ai acceptées sont, bien sûr, toujours d’actualité. Mais pour le moment, je ne prends plus de nouvelles lectures en service presse. J’ai besoin de faire une pause, de réfléchir et de me demander ce que j’ai envie de lire et non ce que je dois lire. Parce que pour le moment, je n’ai pas la réponse.

Conclusion

Je voulais écrire cet article, non pas pour me plaindre, mais pour vous informer de ce qui se passe « en coulisse ». On peut montrer de belles images et faire de jolies story sur Instagram, mais il est bien plus difficile d’avouer quand ça ne va pas. De montrer ce côté plus « laid » de nos routines.

Je vous retrouve probablement prochainement pour une nouvelle chronique, puisque j’ai encore au moins dix romans à lire d’ici fin Décembre et qui, je l’espère, vous intéresseront !

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