Les chevaliers de la Table Ronde

Si je vous parle des légendes arthuriennes, il y a pas mal de chances que vous me répondiez « Excalibur », « Merlin », « Le Graal » ou « Les chevaliers de la Table Ronde ». Et bien aujourd’hui, je tenais à revenir sur ces personnages de l’ombre (pour la plupart) qui sont une partie essentielles de la légende telle qu’on la connaît aujourd’hui. Heureusement que les films et séries ont commencés à populariser ces personnages, parce que pendant un long moment, ils étaient réellement dans l’ombre du Roi Arthur et de Merlin l’Enchanteur.

Les Chevaliers de la Table Ronde sont des personnages de la légende arthurienne. Le Roi Arthur réunit autour de la Table Ronde ses chevaliers les plus vaillants (courageux), toujours à la recherche de l’aventure qui leur permettra de mettre en avant leur bravoure. Selon les légendes celtiques, c’est le personnage de l’enchanteur Merlin qui fait dresser la Table Ronde. Ces chevaliers ont à la fois des qualités physiques (prouesse, arts des armes) et morales (le code moral est basé sur l’honneur, la fidélité, la bonté, la pureté, etc.). Tous les chevaliers siègent égaux autour de la Table Ronde et au service de la paix et de la justice. En effet, ils ont pour mission de lutter contre les félonies et traîtrises, de garantir la paix et la prospérité. Leur principal objectif est d’apporter au royaume le Graal, symbole d’immortalité. Le Graal est un vase sacré qui aurait contenu le sang du Christ.

La légende du roi Arthur et de ses chevaliers s’est constituée et développée durant des siècles. L’aventure est l’élément essentiel de ce grand mythe qui traverse le Moyen Âge : les chevaliers partent prouver leur courage, et surtout, avec la Quête du Graal, éprouvent leur foi et leur vertu… Les exploits du roi Arthur, de Merlin, de Lancelot ou de Perceval continuent, par-delà les siècles, à fasciner notre imaginaire, et les chevaliers de la Table ronde nous apparaissent aujourd’hui comme des chercheurs de Connaissance, lancés dans une quête initiatique. C’est vers 1150 que la Table ronde est mentionnée pour la première fois dans Le Roman de Brut, œuvre d’un moine anglo-normand, Robert Wace (v. 1110-v.1170).

Histoire légendaire de la Grande Bretagne, le récit s’organise en grande partie autour du roi Arthur, fils du roi Uter Pandragon, de sa naissance extraordinaire, de ses guerres contre les Saxons et de ses guerres et de ses conquêtes : Arthur s’empare de l’Ecosse, de l’Irlande, de la Gaule et triomphe des Romains. La figure d’Arthur s’impose ainsi comme symbole de puissance et de gloire et, le Roman de Brut, composé pour le roi d’Angleterre Henri II Plantagenêt, flattait sans aucun doute les ambitions et les rêves de prestige de la cour d’Angleterre d’alors. C’est dans ce contexte que Wace place l’éloge des chevaliers d’Arthur et présente la Table ronde comme un lieu idéal, conçu pour attirer l’élite des chevaliers et aussi ne pas établir de hiérarchie entre eux.

Le témoignage d’un autre moine anglo-saxon, Layamon, auteur lui aussi d’un Roman de Brut à la fin du XIIe siècle, raconte que le roi Arthur, effrayé par une querelle sanglante de préséance entre plusieurs chevaliers, se rendit en Cornouailles pour commander une Table ronde de mille six cents places ; ainsi, plus personne ne pourra se sentir relégué au second plan.
Il est souvent question, dès ces premiers textes, de la bravoure de la « mesnie » du roi, c’est-à-dire de ceux qu’il retient auprès de lui par des dons précieux et à qui il accorde des fiefs lorsqu’ils l’ont bien servi. Élite guerrière, cette « mesnie » constitue une réserve inépuisable de héros jeunes et disponibles, venus de tous les horizons, attirés par le prestige d’une cour puissante. L’expression « cil de la Table ronde » (ceux de la Table ronde) apparaît alors, et les poètes se plaisent à la faire rimer avec le mot « monde ».

Les récits de Chrétien de Troyes sont nourris des exploits de ces chevaliers. Ces derniers y partent à l’aventure en quête d’un idéal (amour parfait, perfection) et luttent dans des épreuves aussi bien contre des ennemis (symboles du mal), que contre eux-mêmes. Alors, qui sont ces personnages vertueux ?

  • Accolon, l’amant de la Fée Morgane, il n’est chevalier de la Table Ronde que brièvement avant de devenir l’ennemi du Roi Arthur,
  • Agravain, fils de Lot d’Orcanie et de Morgause ; frère de Gauvain, Gareth et Gaheris ; cousin d’Yvain et Mordred ; neveu de Fée Viviane, Élaine, Fée Morgane et le Roi Arthur. Il est majoritairement connu pour être celui qui dénonca la romance entre Guenièvre et Lancelot,
  • Arthur, le plus connu et surtout, le roi !
  • Bohort, vainqueur de la quête du Graal avec Galaad et Perceval ; un des meilleurs chevaliers de la Table Ronde,
  • Erec, l’un des plus grands chevaliers de la Table Ronde après Gauvain,
  • Galaad, vainqueur de la quête du Graal avec Bohort et Perceval ; le seul à pouvoir regarder à l’intérieur de la coupe (mais il le paie de sa vie) ; le plus jeune chevalier de la Table Ronde ; le seul assez pur pour s’asseoir sur le siège périlleux sans en être englouti,
  • Gauvain, preux chevalier toujours en quête d’aventure, le meilleur des chevaliers de la Table Ronde ; il se bat pour Arthur mais se fait tuer par Lancelot,
  • Girflet, rend Excalibur à la Fée Viviane (selon les sources, c’est soit lui soit Bédivère),
  • Keu, c’est un chevalier qui ne réussit jamais ses missions et selon les sources, ce sont ses parents qui auraient élevé Arthur,
  • Lancelot, le plus vaillant d’entre eux, amoureux de la Reine Guenièvre,
  • Méléagant, chevalier de la Table Ronde puis ennemi de celle-ci – hormis la puissance, c’est le négatif de Lancelot : vaniteux, orgueilleux, enlevant la Reine Guenièvre au lieu de la séduire, méprisant envers le Roi Arthur et rebelle envers son père,
  • Mordred, grand ennemi du Roi Arthur après un bref temps chevalier de la Table Ronde ; ténébreux, traître, fourbe, perfide et sournois, il n’obéit pas aux règles de la chevalerie ; détesté par les chevaliers mais séduisant pour les femmes, il courtise les dames même déjà mariées ; faisant des envieux, il est à l’origine des tromperies conjugales de la cour et des combats entre chevaliers ; il tue Lamorak alors que celui-ci se préparait pour la quête du Graal.
  • Perceval, jeune homme naïf qui aspire à devenir un grand chevalier,
  • Tristan, époux d’Iseut aux mains blanches et amant d’Iseut la blonde ; le deuxième meilleur chevalier du monde,
  • Yvain, qui accomplit des exploits pour reconquérir le cœur de sa Dame,

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8 commentaire

  1. Très intéressant, et bravo pour tes articles toujours aussi fournis et détaillés !

  2. j’adore les légendes arthuriennes, que l’on découvre plus à travers les films et séries sur le sujet? Et du coup cet article qui en retrace les origines est top?

  3. Wington Stéphanie

    Mon mari est passioné par tout sa

  4. J’adore les légendes arthuriennes, j’habite à 2 heures de Paimpont et j’ai eu l’occasion de voir la tombe de Merlin.

  5. Merci pour cette piqure de rappel.

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