Auteure : Stacey Halls
Editeur : Michel Lafon
Genre : Historique
Nombre de pages : 397
Résumé : Londres, 1748. Bess Bright, vendeuse sur le marché aux poissons de Billingsgate, est contrainte de confier son bébé Clara à l’orphelinat de l’Hôpital de Foundling. Six ans plus tard, elle est prête à accueillir son enfant qu’elle n’a jamais oubliée. Mais quand elle se présente à l’orphelinat, on l’informe que sa fille a été récupérée par une femme se faisant passer pour Bess.
À moins d’un kilomètre de l’institution, une jeune veuve vit recluse depuis dix ans dans une sublime demeure. Quand un ami la persuade d’engager une nourrice pour sa fille, elle est d’abord réticente à l’idée d’héberger une étrangère. Mais alors que son passé menace de faire voler en éclats le monde qu’elle s’est minutieusement construit, elle se laisse apprivoiser par cette nourrice si prévenante à l’égard de sa fille…
Ce roman a eu la vie dure. Après l’avoir reçu un jour de pluie, balancé par-dessus la porte par le livreur, rendant les 50 dernières pages illisibles (car elles avaient pris l’eau), j’ai bien cru ne pas pouvoir le lire. Etant donné que c’était un service presse, j’étais assez gênée et j’ai tout fait pour sauver ce roman. Heureusement pour moi, il a été sauvé. Bon, il en garde de grosses séquelles, mais j’ai pu le lire de bout en bout. Alors, aujourd’hui, je vais vous parler du roman de Stacy Halls : « L’Orpheline de Foundling ».
Le roman raconte donc l’histoire d’Elizabeth Bright, dite « Bess », qui dépose son enfant dans un orphelinat le jour de sa naissance, par manque de moyen. On suit donc la jeune femme lors du processus de dépôt, ce qui est assez triste et difficile. Puis, on la retrouve six ans plus tard, prête à aller récupérer Clara, sa petite fille. En effet, c’était son plan depuis le départ : mettre Clara à l’orphelinat jusqu’à ce que cette dernière soit en âge de pouvoir travailler avec elle (et visiblement, cet âge c’est ses 6 ans). Sauf que, problème : elle va apprendre que non seulement Clara n’est plus à l’orphelinat… Mais qu’en plus, elle aurait été récupérée le lendemain de son arrivée, par Bess elle-même ! A partir de là, le roman prend une autre tournure et on va suivre la jeune maman en détresse à la recherche de sa fille, tout en essayant de comprendre qui aurait pu voler son identité et pourquoi enlever sa fille. Le roman va également basculer au niveau du point de vue, passant de celui de Bess à celui d’Alexandra, une jeune veuve qui vit recluse avec sa petite fille Charlotte…
Au niveau des personnages, c’est assez dur d’en parler. J’ai adoré Bess, une jeune femme déterminée et douce, qui ferait tout pour sa fille même après six ans de séparation. Elle prend de mauvaises décisions certes, mais toujours dans l’intérêt de sa fille. Au cours du roman, elle va donc apprendre à redécouvrir son enfant, mais aussi à se redécouvrir elle-même, puisqu’elle doit évoluer dans un nouvel environnement. Elle va aussi apprendre ce qui est arrivé au père de l’enfant.
De l’autre côté, nous avons Alexandra. C’est une femme que j’ai eu plus de mal à apprécier. Adulte brisée, elle n’aime pas le contact physique, ne sort jamais de chez elle et impose ce même rythme à Charlotte, une jeune enfant de six ans. Elle ne touche jamais sa fille, pas de câlin, rien. Elle est froide et distante, pourtant elle adore sa fille et y est très attachée. D’abord réticente à l’idée d’engager une nurse pour son enfant, elle finit par accepter, ce qui nous permet de la voir devenir petit à petit jalouse de la complicité entre la nurse et sa fille. Finalement, c’est elle qui a le plus grand développement, notamment avec cette fin que j’ai trouvée très belle.
C’est un roman qui se lit d’une traite et que j’ai trouvé très poétique. J’ai beaucoup aimé les personnages mais surtout le contexte (Londres au 18ème, je suis fan). J’aime beaucoup les romans d’époques, pouvoir me replonger dans ces périodes avec les descriptions très réussies de l’auteure. Les personnages sont tous très touchants, ils ont tous une histoire propre et un background difficile, quel que soit leurs classes sociales. La fin est aussi très belle et je suis ravie d’avoir eu un tel dénouement.