Mardaas, l’Immortel flamboyant et torturé

Auteur : Michael Bielli
Auto-Edition
Genre : Fantasy
Résumé : Une ombre s’étend sur le Continent de Daegoria.
Les puissants Immortels sont de retour après avoir été enfermés durant deux siècles dans une prison souterraine. Bien décidés à régner de nouveau sur les quatre Terres à l’aide de leurs pouvoirs divins, l’un d’entre eux va pourtant les trahir. Motivé par un secret enterré dans le passé, il va devoir faire ses preuves et gagner la confiance du peuple en le protégeant des attaques de ses confrères. Mais il sera difficile pour lui de se faire accepter parmi ceux qu’il a longtemps persécutés. Car autrefois responsable des plus grands génocides, bourreau, meurtrier, tyran, le continent porte encore les traces de son règne noir.
Seulement ont-ils raison de se méfier ? Il est le Seigneur de Feu

Après avoir découvert son compte Instagram, regardé nombre de ses vidéos (plutôt drôles) sur YouTube et inspecté ses romans, j’ai SU qu’il fallait que je les lise. J’ai donc commandé les deux premiers tomes de sa saga Fantasy et j’ai attendu la fin de mon stage pour me lancer dans cette lecture que je savais conséquente mais passionnante. Maintenant que mon stage est terminé et que j’ai pu lire ces premiers tomes, je vous en présente mon humble chronique, en espérant que ça vous donne envie de découvrir plus de fantasy francophone (parce que nos auteurs ont du talent !) et surtout, SURTOUT, la saga Mardaas. Prêt pour un bond dans le temps, qui va être assez long parce que je parle de deux tomes de plus de 500 pages ? C’est parti !

« Les nuages de poussière les étouffaient. » [Mardaas – Tome 1]

Pour cette chronique, j’ai décidé de revenir à mon ancienne formule en vous faisant découvrir la première et dernière ligne de chaque roman. C’est valable juste pour cette fois-ci, c’est aussi pour habiller un peu mon avis parce qu’il risque d’être assez long. En même temps, nous parlons ici d’un roman de 555 pages, un sacré « cale-porte », comme on les appelle dans le jargon littéraire (même s’il serait hérésie de s’en servir réellement de cale-porte, évidemment. Et ma porte n’a pas besoin qu’on la cale, de toute façon). BREF. Reprenons. L’action commence dès les premières pages, permettant au lecteur d’être immergé dans l’univers et l’intrigue « in medias res ». On découvre le personnage de Kerana, une jeune voyageuse (pour ne pas spoiler) visiblement recherchée qui termine sa soirée dans une auberge, avant de proposer son aide à un habitant dont le frère a été vraisemblablement empoisonné. Disons que son intervention se passe assez mal et elle finit par être secourue par un Immortel de légende : le Seigneur Mardaas. A partir de là, il devient difficile de ne pas vous spoiler l’intrigue de la saga, mais je vais essayer.

Dire que Mardaas, tome 1, est une bonne introduction à un univers complexe, serait diminuer l’impact qu’a eu ce roman sur moi. Au-delà d’une histoire construite, intrigante, avec des personnages forts, intéressants et aux psychologies définies, Mardaas a surtout été une incroyable découverte et un grand moment de fun (de façon assez ironique, parce qu’il n’y a vraiment pas que du fun dans cette histoire, il y aussi des passages morbides qui pourraient faire vomir si c’était une série). Un grand moment de French Fantasy, donc. Je sais que j’adore le fantasy médiéval. Et je sais que j’adore les personnages bien construit. Et Mardaas m’a donné tout ça et PLUS ! Kerana est un personnage assez intéressant, surtout dans son évolution. Au début, je la trouvais un petit peu énervante, incapable de se défendre (elle n’aurait clairement pas pu survivre seule si elle s’était retrouvée en mauvaise posture), s’enthousiasmant pour un rien, extrêmement émotive… Et puis en fait, à un moment, je me suis rendue compte que si ça m’énervait autant, c’est parce que je suis comme ça et j’ai appris à aimer le personnage (même si la sensation de cette claque hante encore mes nuits). Mardaas est un personnage plus compliqué mais il a une aura très attachante (sans que ça le rende mignon ou autre hein, mais on l’aime bien).

Il y a, bien sûr, d’autres personnages (trop pour tous les citer), mais je me suis surtout attachée à ces deux-là, allez savoir pourquoi (mon côté « fleur bleue de bad boy » visiblement ?). Je ne sais pas exactement quoi penser de la fin du premier tome, qui m’a mis la tête à l’envers et qui m’a rendue incapable de dormir pendant deux jours (avant que je ne commence la lecture du second tome quoi, histoire d’avoir des réponses). La fin est assez surprenante et rend le personnage de Mardaas plus sombre, manipulateur mais aussi intriguant. Je ne suis pas certaine de tout comprendre sur ses motivations et son réel but, mais franchement, son personnage est vraiment génial. Je ne sais pas si je dois être de son côté ou non. Dans ce roman, il n’y a pas de « vilain » ni de « gentil » défini comme tel. Il y a les naïfs, les manipulateurs, les sages, les puissants brefs, il y a des personnages qui prennent des bons et des mauvais choix. Et avec cette fin, je suis encore incapable de savoir si Mardaas a pris le bon ou le mauvais choix et ce qu’il a réellement en tête. Par contre, je suis dévastée pour Kerana et je n’ose imaginer sa détresse. Je ne sais pas si les deux personnages se reverront dans la suite, mais je pense que la jeune femme va devoir s’étoffer un peu si elle veut survivre dans ce monde.

« Le retour des Immortels » [Mardaas – Tome 1]

En clair, si je ne vous ai pas convaincu de découvrir ce premier tome, cet univers, cette intrigue, ces personnages et la classe absolue de cette couverture, c’est que vous êtes fort difficile et que vous tenez vraiment à vous faire spoiler totalement l’intrigue du tome I.

Parce que maintenant, je vais parler du tome II, que j’ai enchaîné donc, après le premier. Je peux commencer par dire que l’ambiance est beaucoup plus sombre dans ce second tome que dans le premier. On récupère nos personnages plus ou moins brisé (sauf le frère de Kerana qui semble commencer à se remettre de ses blessures du tome précédent). Et on sent clairement que les choses sérieuses commencent dans ce premier tome. Le plus sombre est à venir !

« La prière s’enchaîna avec un chat de mille voix qui étaient perceptibles au-delà du temple » [Mardaas – Tome 2]

Pour entrer dans le vif du sujet avec les personnages et les spoilers : au début du roman, Kerana s’est visiblement enfermée dans sa chambre, au départ, suite à la trahison de Mardaas et l’enlèvement de sa fille à cause de ce dernier (ce qui explique pourquoi j’étais à la fois en colère contre lui mais aussi intriguée parce que son geste semble motivé par autre chose). Elle a clairement perdu toute innocence et est remplie de rage et de vengeance. Son instinct maternel a pris le dessus et elle veut à tout prix retrouver sa fille, quitte à se mettre en danger. Une idée qui va la mettre à nouveau sur la route du Seigneur Mardaas, pour le meilleur… Non, surtout pour le pire, en fait. Quant à Mardaas, justement, il est retourné auprès des Immortels et semble bien décidé à mettre Kerana dans un coin de son esprit pour ne plus jamais y songer, même si on sent que ces souvenirs sont aussi douloureux pour lui (alors qu’il les a plus ou moins causé, quand même). Pourtant, l’auteur continue de nous faire deviner qu’il a une idée derrière la tête, qu’il a un but à atteindre et que tous les risques et toutes les trahisons qu’il semble faire ne sont que dans le but de protéger les gens auxquels il tient. Du coup, c’est un personnage qui provoque à la fois frustration et admiration, en permanence.

Un départ bien plus sombre donc, que le tome précédent, et qui nous laisse comprendre que l’histoire va être beaucoup plus noire à partir de maintenant. Est-ce le cas ? Clairement, oui. Tout le roman n’est que manipulation, jeu de miroir et secrets à conserver au prix de la vie de quelqu’un, avec des personnages prêt à tout pour réussir (et donc prêt à tuer et torturer). Rien que la « réunion » entre Mardaas et Kerana fait comprendre tout le ton du roman : sombre, mais avec une mince lueur d’espoir à laquelle il va falloir s’accrocher si on veut des réponses. Alors, dans le tome 1 également, il y a un troisième comparse dont je n’ai pas parlé parce que même s’il est drôle et attachant, j’avoue que Grinwok ne fait pas partie des personnages que je préfère suivre. Dans le tome 2, il prend un petit peu plus d’importance et je pense que son évolution est vraiment intéressante à partir de ce second tome, maintenant qu’il doit se débrouiller par lui-même. Le petit trio Mardaas/Kerana/Grinwok du premier tome, plus léger et insouciant (pour les deux derniers) me manque un peu, je l’admets, mais leurs évolutions respectives sont très bien réalisées.

Au final, oui le roman est sombre, mais je pense que le pire est encore à venir. Les personnages que je pensais secondaire, comme Grinwok ou Draegan (le frère de Kerana) ont pris plus d’importance et vont clairement jouer un plus grand rôle dans le prochain tome. L’enfant de Kerana, aussi, va probablement connaître une montée en puissance dans le prochain tome et j’ai hâte de voir ça ! Le personnage de Mardaas termine le roman sur une note extrêmement sombre et je me demande vraiment ce qui va pouvoir lui arriver dans le prochain roman. Je ne pense pas que son arc soit terminé, loin de là. Il reste encore des questions auxquelles il va falloir répondre, j’aimerai aussi en savoir plus sur son histoire personnelle (mais ça c’est ma demande en tant que lectrice, au niveau du scénario ce n’est pas sûr que ça ait du sens). En tout cas, la fin du roman m’a clairement brisée. Comme Mardaas, j’aurai bien aimé pouvoir mettre le feu à ma chambre pour exprimer ma frustration et ma colère envers l’auteur, mais malheureusement le seul moyen que j’ai de le faire, c’est par le biais de la critique que voici. Mais encore une fois, c’était une fin logique pour ce tome et ces personnages, qui arrivaient à la fin de leurs arcs (ou qui vont aider à créer l’arc d’autres personnages).

« Elle se retrouverait au cœur de la tempête. » [Mardaas – Tome 2]

Pour finir, je ne sais pas quoi attendre du tome 3. Tout comme je ne savais pas quoi attendre du tome 2, en un sens ! Je sais que je veux en savoir plus sur Mardaas et je lui souhaite de trouver la paix, ou en tout cas d’avoir une fin digne du personnage. J’ai très peur de ce que va devenir Draegan maintenant qu’il n’y a plus personne pour le garder sur le droit chemin. Après tout ce qu’il a perdu, je ne lui en voudrais pas de verser dans un penchant plus sombre et maléfique, mais en même temps je ne suis pas certaine que ça règle ses problèmes. Et enfin, j’ai vraiment hâte de voir l’évolution de l’enfant et le rôle qu’elle va jouer dans ce monde déchiré. Tout ce que je peux vous dire pour conclure, c’est que cette saga est un must-read. Quelque chose à lire absolument, à ajouter dans votre wish-list dès aujourd’hui !

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6 commentaire

  1. Lestestsdestephanie

    Oh encore un ouvrage qui a l’air intéressant la couverture en tout cas donne envie d’en savoir plus

  2. Merci beaucoup pour cette découverte .

  3. Ta chronique donne effectivement envie d’en savoir plus sur l’histoire. Ces livres vont finir dans ma bibliothèque! C’est sur!

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