Obsydian, Les Tours Assassines : c’est la guerre dans l’espace

Bonne Lecture

Kyle est mort. Ils sont tous morts… Ces ignobles Rusalkis ont finalement eu raison de nous. Notre puissant vaisseau, le Legacy, a rejoint les limbes, comme tant d’autres avant lui. Me voici maintenant à bord de l’Obsydian, le légendaire bâtiment de guerre de l’union rebelle. Je ne sais pas si je dois me réjouir d’avoir été secourue par le capitaine Iskander et son équipage. Ma place est-elle vraiment ici ? Ai-je le choix ?
La Terre est aux mains de l’envahisseur, les colonies sous le joug de la toute puissante guilde commerciale… Demeure-t-il, au sein de ce chaos, un endroit en mesure de m’apporter la paix, de faire cesser les cauchemars, d’effacer mes doutes et mes peines ? Mes pas sont incertains le long de ces coursives étrangères.
​Je dois me résoudre à faire connaissance avec mes nouveaux compagnons d’infortune, arracher du fond de mes entrailles le courage de poursuivre notre combat, aux côtés d’un homme sauvage que je m’interdis d’aimer pour ne plus souffrir. De douleurs en effrois, de vaillance en résignation, entre révolte, sacrifice et trahison, ici le lieutenant Ayana Valevsky, dernière survivante du Legacy.

Un roman construit autour de personnages aux psychologies fortes.

« Une bruine glaçante bat le pavé gris et sale de cette ville en décomposition. »

Il est loin, le temps du Salon du Livre de Paris 2019 ! Cela fait deux mois maintenant que le salon s’est clôt et ce n’est que maintenant que je sors cette critique. Je dois avouer que j’ai également mis plus de temps que prévu à démarrer ce blog, ne sachant pas vraiment comment l’intégrer à ma vie actuelle. J’ai donc trouvé une solution et me voici donc de retour en force avec un bon roman de science-fiction (SF). La couverture et le résumé m’ont fait de l’œil sur le stand de son éditeur lors du Salon du Livre (oui, je ne le citais pas pour faire joli !) et j’ai même finalement pu rencontrer son auteur le lendemain de mon achat. Il a pourtant fallu attendre presque un mois avant que je ne commence ma lecture !

Dès le début, le roman est extrêmement puissant au niveau émotionnel. Nous sommes amenés à découvrir Ayana Valevsky, la seule et unique survivante du « Legacy », qui est un vaisseau spatiale important dans la flotte humaine. Récupérée à bord de l’Obsydian, le vaisseau majeur de la flotte, on y rencontre par la suite les personnages de Kassian Iskander et Oreste MacGowan. Il y a évidemment d’autres personnages mais ce sont les trois qui m’ont marqué et qui ont, selon moi, le développement psychologique le plus fort. C’est probablement ce qui rend ce roman aussi agréable à la lecture d’ailleurs, cette construction des personnages basée sur une psychologie très réelle. En réalité, le personnage d’Ayana est probablement celui qui évolue le moins, j’espère que cela changera dans les tomes suivants. Elle reste une rebelle, défiant l’autorité et rejetant les ordres pratiquement jusqu’à la fin du tome, même si son « sacrifice » final m’a émue. Mon grand favori restant Kassian.

« Je ne peux réprimer une larme silencieuse. Il m’a accordé sa vulnérabilité et je lui retourne en plein visage. Comment pourrait-il ne pas m’en vouloir ? »

Kassian est un chef, un leader, un capitaine. Il prend des décisions importantes, tient un rôle plus qu’essentiel à la survie du vaisseau et de son équipe. Je m’attendais à un personnage assez distant, froid et impressionnant, prêt à tout pour faire régner l’ordre. Et quelque part, il l’est. Mais à travers les yeux d’Ayana, on découvre aussi un homme blessé, profondément humain, couvert de cicatrices physiques et psychologiques. Il se met en danger continuellement, prend des risques inconsidérés (parfois) dans le seul but de sauver une personne à laquelle il tient. Il parvient à jongler entre son devoir et qui il est, ce qui le rend très impressionnant. J’admire la construction de ce personnage en particulier pour ces raisons. C’est aussi pour cela que le « sacrifice » final d’Ayana m’a émue, c’est parce qu’il impacte aussi Kassian et bien qu’il soit logique au vu de la construction du roman, il reste douloureux. C’est un personnage que j’ai hâte de voir évoluer par la suite, même si je crains une fin plutôt…finale, pour ce personnage.

Quand à Oreste, je dois avouer que les révélations finales du tome 1 m’ont vraiment déstabilisée. J’avais l’impression de revoir les révélations du film « Captain America : Winter Soldier » avec la storyline du Docteur Erskine Zola. C’était surprenant et assez choquant en un sens, je me demande ce que cela va entraîner pour la suite. En tout cas, j’espère que le personnage sera toujours présent dans la suite malgré ce final, je trouve sa relation avec Kassian et Ayana vraiment touchante. Globalement, c’est un personnage assez touchant et vraiment adorable, même si certaines de ces décisions m’ont parues assez étranges.

Dans l’ensemble, le roman est vraiment bon, bien écrit et très touchant. Il n’a pas été un coup de cœur parce que j’aurai aimé un personnage principal qui évolue un peu plus, ou en tout cas dans un sens plus bénéfique à l’équipe, surtout en temps de guerre et j’ai trouvé certaines péripéties un peu redondantes, mais cela ne m’a pas empêché d’apprécier ma lecture de bout en bout. J’ai désormais hâte de lire les prochains !

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