Auteur : Philippe Aurèle-Leroux
Auteur Indépendant
Genre : Nouvelle
Ce recueil de dix nouvelles est un multipass qui vous fera voyager au travers du temps, des mondes et des espèces : des rats, des loups, des dieux, des hommes et des femmes vous attendent dans ces pages ; ces personnages, sombres ou délurés, attachants ou agaçants, vont vivre tour à tour des aventures exaltantes, intimes, terrifiantes, mutines. Vous aimez l’Histoire, de l’antiquité au XXVIe siècle ? Embarquement immédiat pour les temps héroïques !
Ces dix nouvelles présentent huit des univers que je compte développer par la suite. Outre le plaisir de la découverte, les lecteurs pourront influencer mes priorités et votant pour leur(s) univers préféré(s).
– « L’ombre du lycaon », uchronie fantastique dans l’univers de « La saga des chimères » ;
– « Coré, de la lumière à l’ombre », mythologie humoristique dans l’univers de « L’académie divine d’Olympos » ;
– « L’alchimiste et le rat », historique fantastique dans l’univers de « De cape et d’épine » ;
– « Le mousse rat Pierre », historique fantastique dans l’univers de « De cape et d’épine » ;
– « Artémis et l’absinthe », historique érotique dans l’univers de « A fleur d’épée » ;
– « Skinwalker », polar chamanique dans l’univers de « Les enquêtes de Dakota Pronghorn »;
– « Stellizza », policier dans l’univers de « Les anges gardiens » ;
– « Expédition croisière rouge 2024 », fantastique humoristique dans l’univers de « Hein, notre monde ? » ;
– « Walid », science-fiction dans l’univers de « Exodes » ;
– « Le chant du Léviathan », science-fiction dans l’univers de « Exodes ».
Dans la chronique précédente, j’évoquais la nécessité, pour les lecteurs, de se mettre à lire des nouvelles afin de garder un certain temps de sommeil décent. Je mettais l’emphase sur votre sommeil, mais aussi le fait qu’une fois un roman entamé, il était généralement difficile de le lâcher, mais qu’avec une nouvelle vous n’auriez plus ce problème. Et bien grâce à cette nouvelle lecture, j’ai été confronté à un AUTRE problème : mon imagination. Bon j’avoue, c’est un problème que je connaissais déjà. Mais là, c’est pire ! Mon cerveau n’a pas arrêté de lire et relire chaque nouvelle afin d’en imaginer une suite, ou une extension, ou une nouvelle histoire dans le même univers… Bref, si vous êtes lecteur, il n’y a pas de solution. Oubliez l’existence des lits et du sommeil.
« Coré, de la lumière à l’ombre.«
Deuxième nouvelle, deuxième univers ! Cette fois, on plonge dans la mythologie avec un soupçon d’humour. J’adore l’idée que pour la seconde fois, cette nouvelle a été plus ou moins une « commande » et que pourtant, cela se termine sur quelque chose d’accessible à tous. Surtout si ça parle de mythologie qui, comme on le sait tous ici (je parle seule très fréquemment), est MA grande passion. Bref. La nouvelle. Une nouvelle fois, un univers frais et neuf, avec une pointe d’humour agréable et des personnages hauts en couleurs (il faut dire que les Dieux aussi… bon). Et puis le mythe de Coré/Perséphone et Hadès est l’un de mes favoris, donc j’étais plutôt ravie du résultat et je pense que cet univers reste mon favoris à deux cent pour cent, avec un peu de recul.
Je dois dire que la première idée qui me vient quand je pense « Hadès » et « Perséphone », ce n’est pas « lycée de banlieue tout droit sorti du 9-3 » (sachez que ce n’est aucunement une attaque envers le 9-3, puisque j’habite encore actuellement à côté), mais nous y voilà… L’humour (je sais j’en parle beaucoup) est un point vraiment important, surtout qu’il est parfois assez subtil.
« L’ombre du lycaon »
La première nouvelle est donc « L’Ombre du Lycaon », qui se définit comme une uchronie fantastique appartenant à un univers de Fantas-historique nommé « La Saga des Chimères » (elle-même constituée de plusieurs textes) allant du IIe siècle à notre ère. Et, chose que j’ai trouvé adorable, c’est une nouvelle écrite en remerciement pour un des bêta-lectrice de « La Saga des Chimères ». C’est une nouvelle qui se lit bien, même si je n’ai pas connaissance du roman dont elle provient. Les clins d’oeil au roman sont justement assez subtil pour nous donner envie de le lire et assez peu nombreux pour nous permettre de lire cette nouvelle comme une nouvelle, avec un univers à découvrir. C’est une sorte de tour de force, généralement rare à faire, mais qui est très enrichissant pour le lecteur quand c’est réussi. Et puis je dois dire, quel coup de pub’ pour le roman ! Moi qui adore le fantastique, je vais clairement devoir aller chercher le roman pour le lire entièrement (enfin, dès que j’aurai aussi un peu de temps, il ne faudrait pas que je néglige mes études…). Grâce à ça d’ailleurs, les personnages restent profonds et intéressants même si en 59 pages, on a assez peu le temps de tous les aborder. Forcément, Numéria reste ma préférée, puisque c’est elle qui est mise en avant. Pourtant, sa soeur, son beau-frère, sa nièce et sa mère, ainsi que Livio restent des personnages auxquels on s’attache et qu’on a envie de découvrir plus, parce que les liens entre eux semblent forts et noués depuis longtemps. Evidemment, je me doute que ces liens viennent du roman mais cela ne fait qu’enrichir la nouvelle (et encore une fois, c’est un super coup de publicité pour le roman, parce que c’est la promesse d’y retrouver ces personnages et leurs histoires, mais aussi d’y voir les relations se tisser). |
C’est donc une nouvelle inattendue mais qui donne immédiatement le sourire et qui rend vraiment accro à la lecture. Pour le coup, je ne sais pas si je serais prête à lire un roman entier là-dessus quand même, je trouve que la nouvelle se suffit a elle-même. A voir par la suite, je suppose…
« L’Alchimiste et le Rat.« / « Le Mousse Rat Pierre«
J’ai groupé ces deux-là car elles appartiennent au même univers et ça évite les redondances. Mais je vais quand même en parler séparément, l’une après l’autre. Donc la première parle d’Alchimie. Il faut dire que ce nom fait rêver, comme le dit la nouvelle. Pierre philosophale, immortalité, Nicholas Flamel, tout ça… Je dois dire que c’est un sujet qui m’a intéressé et qui pourrait toujours me plaire, mais uniquement en roman (j’ai horreur des sciences dures).
Dans la nouvelle, nous découvrons donc un alchimiste ayant réussi à acquérir la Pierre Philosophale et nous remontons ainsi dans le temps pour découvrir comment et ce qu’il en a fait. Et je dois avouer que c’était très intéressant ! Certes très scientifique, ce à quoi nous nous attendons en lisant un texte parlant d’Alchimie, mais la nouvelle n’en reste pas moins agréable et enrichissante. Je pense que le dénominateur commun reste tout de même la plume de l’auteur que j’affectionne tout particulièrement depuis le début.
Finalement, nous découvrons alors le rat. Et je pense que c’est cette partie qui m’a beaucoup plu parce que c’est finalement assez drôle et pourtant fascinant, d’essayer de comprendre comment un humain peut réussir à « fusionner » avec un rat, réussir à devenir, en quelque sorte, un rat. Je vous laisse découvrir ça à la lecture (ce que je vous recommande de faire, et vite).
Dans l’autre nouvelle, qui est également sa suite DIRECTE, nous découvrons donc plus en profondeur Pierre le Rat et l’amitié qu’il a forgé avec l’Alchimiste. Comme c’est une suite de la précédente, tout ce que je peux dire ici est une sorte de « spoil » donc je ne parlerai pas beaucoup de cette nouvelle, mais vous devriez la découvrir avec le reste. Je ne l’ai pas encore dit, mais ce recueil est passionnant, intriguant et parfait pour découvrir l’auteur !
« Artémis et l’Absinthe«
Une nouvelle dans la même aire temporelle que les précédentes, mais sur un sujet tout autre. Déjà, rien que le nom du protagoniste. Orazio. Alors, ce n’est probablement PAS voulu par l’auteur, mais j’ai eu le visage de David Caruso pendant toute ma lecture (Les Experts : Miami ont ruiné ma lecture). Je dois dire que je suis surtout impressionnée par le travail de recherche mené par l’auteur pour coller aux périodes, avec le bon vocabulaire, qu’il soit littéraire ou scientifique.
Ce n’est pas quelque chose dont beaucoup d’auteurs sont capable et il faut quand même préciser que c’est ici accompli avec beaucoup de brio, probablement ce qui fait le charme de cet ouvrage, d’ailleurs. Et le personnage d’Artémis en est probablement la preuve ! Elle me rappelle un petit peu le personnage de Milady dans Les Trois Mousquetaires d’ailleurs….
« Skinwalker«
Quelques jours seulement après avoir regardé un épisode de « Star Wars » je dois dire que j’ai dû m’y reprendre à deux fois avant de prononcer (ou lire) correctement ce titre… Mais rien à voir, nous entrons ici dans le monde fabuleux des thrillers ! Déjà rien que par le début, j’ai cru que j’étais plongée dans un épisode de « Bones »… (il faut que j’arrête les séries je crois). Cependant, j’ai (sans surprise) grandement apprécié ma lecture. Parler de la culture indienne aux Etats-Unis est assez rare (ou alors je n’en lis pas assez, faites votre choix) et surtout au sujet des « Skinwalker » (dont je n’avais juste ici entendu parler que dans « Teen Wolf »…. Encore une série).
Me plonger dans chacun de ces nouvelles a été une grande expérience enrichissante. Déjà parce qu’il est rare que je passe d’un genre à l’autre en UNE lecture, alors faire ça plusieurs fois pour un seul recueil… Je ne savais pas si j’en étais capable et j’ai été ravie de découvrir que si. Je m’excuse aussi pour la longueur de cette article et la (peut-être) difficulté de la lecture, mais je tenais à revenir sur chacune des nouvelles afin de ne pas simplement parler des thèmes globaux, qui aurait pu ne pas être attirant pour un lecteur.
« Stellizza«
Le retour de l’humour et de la légèreté dans une première tentative (réussie) de polar ! J’ai l’impression de me répéter (ce qui est probablement le cas) mais encore une fois, c’est une nouvelle qui vaut le détour et qu’il faut absolument lire ! Elle est concise et précise, exactement ce que j’attends d’un polar, en plus écrite avec une plume adaptée au genre et également à l’auteur (qui semble savoir écrire tous les genres, ce qui est totalement injuste pour les autres).
« Expédition Croisière Rouge 2024«
Une nouvelle traitant de sujet polémique. Heureusement pour moi, je suis ce genre de chose d’assez loin pour avoir du recul et une vision d’ensemble qui me permet d’apprécier une oeuvre pour ce qu’elle est et non ce qu’elle « représente » selon un point de vue donné. Et…. je ne suis pas déçue (encore !). Je veux dire, ça parle voiture, Elon Musk et Mars. Je suis comblée ! Je pense que je ne suis pas assez familière avec l’univers des entreprises pour comprendre toutes les subtilités, mais j’ai quand même passé un très bon moment (et j’ai rigolé un peu aussi).
« Walid«
Avant-dernière nouvelle du recueil, c’est également celle qui est pleinement dans la « SF », pour mon plus grand bonheur. Et c’est juste… La nouvelle la plus humaine de toutes celles que j’ai pu lire jusqu’ici. Juste une seule relation qui évolue suite à un accident et tout ce qui va avec.
[WALID] J’ai trouvé cette nouvelle magnifique parce qu’elle parle des humains malgré la distance spatio-temporelle avec la Terre. Ce sont des humains qui trouvent des solutions pour sauver les autres. Mais c’est surtout Dolly et Walid qui apprennent à accepter le passé et aller de l’avant, même lorsque l’espoir se fait mince ou que l’acceptation de la nouvelle réalité est difficile. C’est la nouvelle qui m’a le plus émue et pour laquelle je suis même prête à financer un film s’il le faut. C’est très, très, très touchant. Et si vous n’achetez le recueil que pour cette nouvelle… C’est un peu bête, mais je comprends. Et la conclusion de cette nouvelle est aussi larmoyante que passionnante et parfaite.
Et aussi, je viens de comprendre que « WALID » signifie « VALID » (soit « valide » en français) et vu le sujet de la nouvelle, ce titre est on ne peut plus parfait.
« Le Chant du Léviatan«
Nous voilà au bout de cette LONGUE chronique. Dernière nouvelle de ce recueil de 220 pages. C’est la suite de WALID et je dois avouer que mes attentes étaient assez haute. Clairement, on est bien dans de la SF, avec du vocabulaires futuristes, des technologies ultra poussées et l’univers comme seul décor. Encore une fois, les relations humaines sont au coeur de cette nouvelle qui rentre parfaitement dans la lignée des précédentes et qui est également une fin magnifique (une apothéose) pour ce recueil.
Les relations humaines… et les animaux, avec l’idée du Léviathan (qui loin de son ancêtre mythologique, est ici un vaisseau symbolisant l’Arche de Noé). Bref, une fin en apothéose pour un recueil que j’ai été plus que ravie de découvrir.