Un chat-reptile géant : le Tatzelwürm

Après un (très) long moment à ne plus parler de cryptides et une nouvelle refonte du blog pour essayer de trouver un thème qui me plaise (spoiler : ce n’est toujours pas le cas), je reviens avec un nouvel animal. Je pense qu’après lecture du titre, vous devez avoir dans la tête l’image d’une sorte de chat-serpent, mais géant et dans les montagnes. Comment ça, « pas du tout » ? Je suis la seule ? Bon. Très bien. Je comprends. Mais je vais en parler quand même, parce que c’est mon blog et que j’en ai envie. Donc, le cryptide du jour se nomme le Tatzelwürm (que je ne vais même pas essayer de prononcer dans ma tête parce que vu mon niveau de fatigue, ça va juste tuer mes derniers neurones).

Pour commencer, sachant que ledit reptile est venimeux et qu’il se cacherait dans le décor majestueux des Alpes. Long de 50 à 90 cm, cylindrique et couvert d’écailles, le Tatzelwürm peut tuer un homme d’une simple morsure, dit-on, bien qu’aucun cas n’ait été officiellement rapporté. Qu’on soit en France, en Suisse ou même en Slovénie, ce serpent réputé agressif est entré dans le folklore alpin sous différents noms: Arassas, Lindwurm, Kuschka… Les témoignages à son sujet varient d’un pays à l’autre, mais on lui attribue généralement la particularité d’avoir deux pattes avant, munies de griffes, et aucune à l’arrière. Il aurait également la tête d’un chat, le corps d’un serpent, avec potentiellement deux ou quatre pattes. On peut donc en conclure que soit personne ne savait compter, soit qu’il se déplaçait en bougeant diagonalement ses pattes, expliquant que certains en voient deux et d’autres quatre (il était donc ridicule).

Alors, en réalité, les histoires et anecdotes sur cet animal sont nombreuses. Au tout début, les premiers témoignages parlaient d’un « serpent à tête de chat » avec un corps noir ou gris et sans patte (qui aurait donc poussées entre le 17ème et nos jours). Le premier à avoir aperçu cet animal était Johannes et Thomas Tinner, en Suisse. Il faisait environ 2m13 de long et se nourrissait visiblement de lait de vaches, car les voisins de deux frères se plaignaient du fait que leurs vaches soient mystérieusement drainées pendant les nuits, mais ce phénomène s’arrêta lorsque les deux frères furent capable de tuer l’animal (donc ils ont réussi à le tuer, mais pas à voir à quoi il ressemblait précisément parce qu’aucune description ne se ressemble, ce sont des champions !).

Par la suite, Andreas Roduner rencontra en 1660, près du Mont Wangersberg un dragon de montagne avec une tête de chat et quatre pattes, qui, en se redressant sur ses pattes arrières, faisant la tête d’un homme mais avec des poils d’ours sur le dos (probablement l’ancêtre de Godzilla, je suppose ?).

Après cela, Johannes Bueler décrivit la créature comme un lézard à quatre pattes, avec un emblème gravé sur le front et qui, lorsqu’il lui souffla dessus, lui procura des maux de têtes et des vertiges (des rumeurs racontent que c’était probablement un oncle à mauvaise haleine dans un costume de la Foire-Fouille).

Ce fut enfin en 1887 que la description « officielle » de la créature fut ancrée sur le papier, par le naturalist Karl Wilhelm von Dalla Torre dans son roman « L’histoire des dragons des Alpes ». Il explique que cette créature n’est autre qu’une espèce de lézard ou de serpent (sans aucune mention de trait félin) qui n’ont de toute manière pas survécu et sont morts il y a bien longtemps, en même temps que tous les gens qui y croyaient encore (soit au 18ème siècle) et classa le mot « Tatzelwurm » parmi les fantômes et autres créatures légendaires.

En bref, nous n’aurons jamais vraiment le fin mot de l’histoire. Le Tatzelwürm a-t-il réellement existé ? Existe-t-il encore aujourd’hui ? Avait-il, oui ou non, une tête de chat ? Quatre ou deux pattes ? Un emblème sur la tête ? Une haleine d’oncle Patrick (pardon à tous les Patrick) ? C’est la beauté de la cryptozoologie : un jour, peut-être, nous trouverons un crâne, un os, un poil, qui nous permettra d’affirmer que cette créature buveuse de lait de vache existait bel et bien dans nos jolies montagnes.

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10 commentaire

  1. han trop fort !
    je le connais pas celui là !
    Il est particulièrement moche et en plus il a un nom imprononçable !
    En tout cas j espère qu il n’existe pas car j aimerais pas me trouver face à lui !

  2. Je ne connaissais pas. Je vais en parler aux enfants, ça va les motiver à marcher si on va randonner dans les Alpes !

    1. Hahahaha j’en suis sûre !!

  3. Eh ben on a pas tellement envie de le croiser celui-là ? En tout cas merci pour ce petit article !

    1. Rare sont les Cryptides que l’on aimerait croiser ! ?

  4. Hello,
    Je découvre ton blog et par la même occasion ce type d’article ! J’avoue que le nom est imprononçable, je ne vais pas essayer non plus :,)

  5. Oh je ne connaissais pas et j’espère ne jamais le connaître / rencontrer ? Mais en tout cas j’ai adoré lire ton article.

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