Une Agate Rouge Sang : l’intimité n’existe plus

<p value="<amp-fit-text layout="fixed-height" min-font-size="6" max-font-size="72" height="80">Auteur : Frédérick MaurèsAuteur : Frédérick Maurès

<p value="<amp-fit-text layout="fixed-height" min-font-size="6" max-font-size="72" height="80">Editeur : ELP EditeursEditeur : ELP Editeurs

Genre : Historique
Sorti le: 28 Novembre 2019

Bonne Lecture

Dans un petit village, quelque part en France, Marie-Louise, une vieille dame presque centenaire, disparaît en léguant à celui qui s’occupe de son jardin, Mathieu Lambert, un appartement qu’elle possédait à Paris et qui est demeuré inoccupé depuis 1943.

Mathieu ne sait pas pourquoi il a hérité ce bien et va découvrir petit à petit les composantes du passé de sa bienfaitrice et, par voie de conséquence, de son propre passé.

Suite à ma réinscription sur le site Simplement Pro (qui permet des échanges facilités entre auteurs et bloggueurs), j’ai été pratiquement assaillie de demandes de service presse (ce qui est très flatteur, mon égo a gonflé si vite que je me suis envolée quelques jours) et je découvre donc régulièrement de nouvelles plumes grâce à ce site. Des plumes comme celles de Frédérick Maurès, dont je vais vous parler aujourd’hui.

« L’impression de ne pas pouvoir changer d’avis sur la destination, de ne pas pouvoir influer sur le déroulé du voyage. A croire que je suis né avec la phobie du rail »

C’est une histoire assez touchante et surprenante. Le lien unissant Madame Marie-Louise et Mathieu Lambert est attendrissant, comme celui d’un fils et de sa mère finalement, ce qui rend la lecture de ce roman d’autant plus agréable. On s’identifie relativement bien au héros grâce à une très bonne retranscription de ses émotions. Et évidemment, grâce au sentiment de curiosité que l’auteur instaure dès les premières lignes du chapitre 9, avec la découverte de l’appartement de Madame Marie-Louise à Paris, qui démarre donc l’intrigue principale du récit: remonter dans le passé de Marie-Louise et approfondir donc sa relation avec Mathieu. Un constant de départ très alléchant et très bien amené, qui nous donne envie de s’immerger à fond dans le roman et n’en ressortir qu’à la fin.

J’avoue avoir été assez surprise du changement de point de vue dans le récit. Autant l’alternance entre passé et présent ne m’a pas dérangée (après tout, c’est ce que le roman avait promis, donc je n’ai pas été déçue sur ce point !), autant le fait de changer d’un seul coup de point de vue m’a prise par surprise. J’ai mis un peu de temps à comprendre le pourquoi de ce changement et à voir où il allait nous emmener, mais j’y suis tout de même parvenue. Et il faut dire que le personnage dont on suit l’histoire est extrêmement intéressant ! Le chapitre 10 est donc le chapitre « charnière » de ce roman, nous faisant passer de la vie paisible et calme de Mathieu au passé tumultueux de Madame Marie-Louise, nous accrochant définitivement au récit comme une mouche sur un papier-collant.

« Marcher une heure ou deux dans les rues de la capitale lui redonnait un peu d’espoir, l’espoir que les pires bassesses, les plus vils instincts dont l’homme était porteur seraient un jour à tout jamais éradiqués »

J’ai été assez surprise par la suite des changements de points de vues qui semblaient arriver de manière assez disparate dans le roman. Le héros reste cependant Mathieu et l’auteur plonge également dans son passé à lui, nous permettant de voir à travers ses yeux sa relation avec Madame Marie-Louise et donc expliquer pourquoi est-ce qu’il tient tant à faire la lumière sur son passé. Mais du coup, les points de vues différents m’ont parfois perdue, me demandant qui étaient ces personnes et pourquoi est-ce qu’on leur donnait autant d’importance. Bien sûr, la réponse est apportée aux fils des pages et avec les révélations qui arrivent, j’ai pris plaisir à plonger dans les têtes des différents personnages pour piquer les informations dont j’avais besoin.

La plume de l’auteur rend tout cela possible. Le roman se lit d’une traite, il est idéal pour un petit week-end tranquille, dans son lit avec un bon thé et un plaid. Les amateurs d’histoire, d’enquête et de romans portant sur la famille ne pourront qu’adorer cette histoire, qui m’a rappelé le roman « Un si terrible secret » d’Evelynne Brisou-Pellen (édité chez Rageot) avec cette idée de grand-mère cachant un lourd secret qu’elle n’a jamais avoué et qui est découvert après sa mort par un membre de sa « famille » (sa petite-fille dans le roman, ici Mathieu qui est une sorte de fils adoptif). « Un si terrible secret » a été un énorme coup de cœur pour moi et le fait de retrouver un roman dans la même veine est un énorme plus (un peu personnel) que je donne à ce récit-ci.

La fin m’a surprise et je dois avouer que c’était probablement la meilleure fin possible pour ce roman. Je suis conquise et seul les changements de points de vues me font retirer une étoile, mais ce roman en vaut largement cing et mérite le détour !

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