Auteure : Sandy Mc Culloch
Genre : Science-Fiction
Maison d’édition : Mägika Editions
308 pages
Résumé : Plus de 500 ans après la Grande Guerre entre les maisons du Feu, de l’Eau et de la Terre, les tensions politiques sont de nouveau vives entre les trois ordres, au sein de la cité de Dorr. Au milieu de cette agitation et à l’aube de son quinzième anniversaire, Kiran tente d’échapper à son funeste sort… celui qui la voue à être exécutée par les dirigeants du Conseil, car elle n’a toujours aucun pouvoir. Considérée comme un poids pour la société, elle est emprisonnée au Centre où elle sert de cobaye dans une mystérieuse expérience. Pour sortir de ce cauchemar, Kiran désarmée n’a d’autre choix que de se faire des alliés. Elle rencontre Lex, une jeune fille au franc parler, qui ne craint pas la mort. Après avoir été rejetées et humiliées toute leur vie, arriveront-elles à se faire confiance ?
Les TW du roman : harcèlement, violence, meurtre, pédophilie et deuil.
C’est quelque chose dont on parle peu, mais que j’apprécie quand c’est présent : la mise en page. J’ai trouvé la mise en page de ce roman absolument magnifique. Alors, que ce soit les illustrations en début de chapitre, mais aussi les diverses illustrations à travers le texte… Elles permettent donc de sublimer l’histoire.
L’intrigue…
Dans une société découpée en classe sociale et triée dans des « maisons » selon un élément, on suit le parcours de Kiran, une jeune orpheline recueillie par sa tante. Vivant dans la maison du Feu et faisant partie d’une des plus basse classe sociale, Kiran est totalement invisible aux yeux de la société car elle n’a pas développé sa capacité, malgré son âge. Malgré elle, Kiran se retrouve envoyée au « centre de recyclage » où les gens sans capacités sont envoyés… Histoire d’essayer de forcer leurs capacités à se déclencher.
Mon Avis…
C’est un roman plein de bonnes idées et d’originalité. Combiner la séparation du monde en « classe », ainsi qu’en « maison » avec les éléments, c’est quelque chose de neuf et d’assez sympathique. Les personnages sont bien définis, avec des personnalités qui leur sont propres et ils ont tous un arc narratif différent mais qui progresse vers le même but. L’histoire est donc assez originale et captivante, on ne veut plus poser le livre une fois qu’on l’a commencé !
Les révélations sont toujours plutôt surprenante et bien amenée, ce qui est assez agréable. C’est un premier tome qui donne déjà pas mal d’informations et qui laisse planer du suspens pour la suite. Je pense que la suite pourra peut-être plus jouer sur l’aspect psychologique du roman, que j’ai vraiment trouvé intéressant et un peu trop laissé en sous-texte par moment.
Ce que je pourrais reprocher au roman, c’est qu’il va peut-être un peu vite. Les chapitres s’enchaînent et on reste très souvent dans l’action, mais du coup, j’ai eu l’impression par moment de manquer de world-building. On a une intrigue assez complexe, avec de la politique, des complots, de la romance, de la violence… Et le roman fait environ 300 pages, avec de changements de points de vues. Du coup par moment, j’ai eu l’impression que certaines intrigues étaient rapidement bouclées pour passer à la suivante. Mais peut-être que le world-building viendra dans la suite ?
Les personnages…
Le roman multiplie les points de vues. On a tout d’abord Kiran, le personnage principal. Privée de ses parents suite à un accident, elle est également « sans aucune capacité », faisant d’elle un fardeau aux yeux de sa tante qui l’a recueillie. Déterminée à prouver que malgré ce manque de capacité qui la rend invisible aux yeux de la société, elle mérite de vivre et fera tout pour.
On a également le point de vue de Joanne, la tante de Kiran. Cela nous permet de comprendre pourquoi, malgré son évident dédain pour sa nièce, elle ne s’en ait pas débarassée immédiatement. Et également pourquoi elle tient absolument à ce que sa nièce développe une capacité ou disparaisse de sa vie.
Il y a également Joëlle, qui fait parti de la plus haute sphère de la société et de sa maison, celle du Feu. C’est le personnage qui nous permet de comprendre rapidement que l’accident des parents de Kiran n’est peut-être pas un accident du tout et que cette dernière pourrait être plus puissante qu’elle ne le pense.
On a également Mélusine, surnomée « Lex ». Contrairement aux autres, Lex fait partie, comme Joëlle, se la plus haute sphère de la société mais malheureusement pour elle, elle n’a pas non plus de capacités. Elle se retroyve ainsi avec Kiran dans ce fameux centre pour les « Déchets », comme ils sont surnommés. Un personnage extrêmement fier et antipathique au départ, mais qu’on apprend à apprécier par la suite.
On a également par moment des chapitres du point de vues d’autres personnages un peu plus secondaires comme Zach, Morgan ou Trevor, d’autres personnages vivants dans ce fameux complexe scientifique.