Auteure : Laura Decostayre
Illustratrice : Alicev_art
Editeur : Kworld Roman
Genre : Romance
Résumé : La vie de Lana bascule le jour où Lee Jae-in, le légendaire réalisateur sud-coréen, décide d’adapter son roman au cinéma. Invitée à Séoul afin de contribuer au scénario, elle emménage au 34e étage de la Park Tower qui n’accueille que des célébrités. Parmi elles se trouve l’idol Kim Jung-hwa, leader du groupe de K-Pop le plus populaire de tous les temps. C’est sur un malentendu que Lana fait sa connaissance… Mais pourquoi veut-il absolument savoir ce qui a inspiré son bestseller ?
Il y a quelques mois, j’ai été contactée par K-World, un magazine centré sur la culture coréenne. Ils me proposaient de découvrir leur première parution sous format roman. Une histoire qui se déroule en Corée, donc et dont le résumé m’a tout de suite parlé. Autant vous dire qu’en ce moment, entre les séries, les livres et la musique, je passe probablement plus de temps en Corée qu’en France… Mais ce n’est qu’un détail. J’ai donc reçu « Le Murmure des Papillons » et je n’avais qu’une hâte : le lire ! Et maintenant que c’est le cas… Et si je vous disais ce que j’en ai pensé ?
Les idols brillent de mille feux, mais je me demande si leur âme est aussi lumineuse que leurs costumes de scène.
Je ne sais même pas comment en parler. Ce livre m’a surpris ? Disons que je ne m’attendais pas à ce type d’histoire. Le résumé parle de cinéma et de k-pop, fait une allusion au « passé douloureux » de notre héroïne, mais RIEN (et je dis bien RIEN) ne préparait à la claque que j’ai prise. En commençant ma lecture, j’étais intriguée.
On suit Lana, une jeune écrivain qui quitte son appartement parisien pour aller vivre à Séoul afin de contribuer au scénario d’un film. Film qui se trouve être l’adaptation de l’un de ses romans. Les premières pages nous font donc part de ce voyage, de cette nouvelle expérience et du début de sa nouvelle vie en Corée.
Alors qu’elle se retrouve à habituer au 34ème étage de la Park Tower, elle va croiser à la suite d’un petit malentendu son célèbre voisin : Kim Jung-hwa, autrement surnommé l’idol des idols et Eun-ji, un autre membre du groupe et meilleur ami de Jung-hwa.
Grâce à cette rencontre, elle va non seulement en apprendre plus sur la culture coréenne mais également sur le monde des idols. A ce stade du roman, je pensais qu’on allait surtout révéler la difficulté de devenir idol, des conditions de vie des « trainees » ou des règles absurdes (pour nous) que doivent respecter les idols. Et tous ces points sont bien évidemment soulevés dans le livre…
Mais il y a aussi toute une partie très « sombre » du livre à laquelle je ne m’attendais pas du tout. Cette histoire aborde des thématiques très fortes et très douloureuses (attention d’ailleurs si vous avez des triggers warnings sur certains sujets). J’ai apprécié que le roman nous fasse découvrir les personnages sans forcément les montrer sur scène, sans mettre de passages avec des fans ou ce genre de chose.
Non, le roman nous présente des humains, qui ont de lourds problèmes psychologiques et essaient de survivre malgré tout. Et surtout, le livre nous montre la rencontre de plusieurs cœurs brisés qui vont essayer de se réparer ensemble.
Que dire des personnages ?
Le personnage de Lana est touchant. C’est elle qu’on suit le plus dans le récit et c’est à travers ses yeux qu’on découvre tout ça, donc c’est aussi le personnage auquel on s’attache le plus. Son histoire est extrêmement douloureuse et touchante et j’ai adoré le lien qu’elle forme avec Kim Jung-hwa. Bon par contre, il me sera impossible d’entendre le mot « luciole » sans me mettre à pleurer, je vous préviens d’avance.
De son côté justement, Kim Jung-hwa peut paraître un peu étrange. Je l’avoue, au tout début, quand il a eu sa première crise de colère, j’ai eu des flashbacks désagréable de ma lecture de « My Korean Lover » (que j’avais absolument détesté) et son héros, qui était un idol bipolaire ultra-toxique. Heureusement pour moi, Jung-hwa n’est pas DU TOUT comme ça.
On apprend bien vite qu’il a ses problèmes et qu’il a beaucoup de mal à les gérer de façon « normale » si je puis dire. Il a sa manière de gérer ses crises et ça peut paraître étrange pour Lana.
« Tu es une écharde dans mon doigt, Lana Aran. Si je te laisse, tu me fais mal. Si je te retire, je saigne. »
En dehors de ces deux-là, il y a Eun-ji. C’est un personnage qui m’a énormément marqué parce qu’il passe le roman pris entre deux feux. D’un côté, il souhaite préserver son meilleur ami, l’aider à se remettre de ses blessures et donc l’écarter de tout ce qui pourrait lui faire du mal (ce qui inclut, au départ, Lana).
Et de l’autre, il a envie d’apprendre à connaître la jeune femme et il aimerait l’aider elle aussi. Et à ses yeux, les deux ne sont pas compatibles. C’est un personnage qui m’a fait beaucoup de peine et vraiment, la fin m’a mis la larme à l’œil parce qu’il mérite tout ce qui lui arrive.
Et il y a aussi Ha-neul. Et honnêtement, c’est peut-être le seul personnage sur lequel je ne sais pas quoi dire. Elle a beaucoup de traumatismes, beaucoup de souffrance en elle, mais la manière dont elle agit est loin d’être agréable. La fin est aussi satisfaisante pour elle, quelque part.
Comment conclure ?
En fermant le livre, j’ai juste eu envie de pleurer. De tristesse, de joie ou simplement d’émotions, je n’en ai aucune idée. Il a une belle couverture, un résumé qui attire et il vous déchire le cœur, vous retourne le cerveau et vous fait pleurer à en remplir une piscine municipale. J’avais presque envie que l’histoire continue, je voulais les voir évoluer, encore, les voir guérir peut-être. La fin m’a mis du baume au cœur et le sourire aux lèvres, même si tout reste encore à faire (en quelque sorte).
Et je vais de ce pas bannir le mot « luciole » de mon vocabulaire…